Allumage, installation… Les autres critères de choix
Implantation et mode d’évacuation des fumées, allumage et régulation sont les autres critères à prendre en compte pour bien choisir son équipement.
Les besoins sanitaires une fois définis, reste à anticiper la consommation et le confort d’usage de l’appareil. La gamme des modèles existants est assez vaste pour répondre aux demandes de chacun.
Installation : au plus près des points d’eau
Chauffe-eau et chauffe-bain s’installent au mur, dans la cuisine ou la salle de bains. Au contraire de ces équipements dont le design et le faible encombrement facilitent leur intégration dans une pièce de vie, l’accumulateur à gaz lui, s’installe au sol, dans la cave ou le cellier. Dans tous les cas, il faut veiller à implanter l’équipement au plus près du ou des points de puisage. On réduit ainsi le temps pour vider l’eau froide stagnant dans les canalisations.
Évacuation des fumées : tirage naturel ou ventouse
Sans raccordement, les chauffe-eau de faible puissance (« Ondéa LM 5 TS » de Elm Leblanc, « Opalia 5 » de Saunier Duval) n’ont pas besoin d’être raccordés à un conduit de fumée. Ils peuvent être installés dans toute la maison, à la seule condition que la pièce soit correctement ventilée. Les chauffe-bains et accumulateurs à gaz sont généralement raccordés à la cheminée existante. Les fumées sont évacuées par tirage naturel. L’air nécessaire à la combustion du brûleur gaz est prélevé dans la pièce. Là encore, il faut prévoir une ventilation. Les modèles à ventouse (horizontale ou verticale) possèdent une chambre de combustion étanche qui leur permet d’être installés avec une plus grande latitude de pose, par exemple dans une pièce où il n’existe pas de cheminée ou dans un espace non ventilé (placard notamment). Les ventouses concentriques permettent, grâce à un seul tuyau à double flux, d’amener l’air comburant au brûleur et d’évacuer les fumées. La combustion est mieux maîtrisée. À noter que ces appareils sont équipés d’un ventilateur et consomment plus d’électricité que les modèles atmosphériques (44 W contre 16 W pour un accumulateur à gaz Styx, par exemple).
Ils sont également plus onéreux : 679 euros HT pour un modèle cheminée sans veilleuse (débit 14 litres/ mn) contre 872 euros HT pour un appareil équivalent à ventouse chez Elm Leblanc.
Les différents systèmes d’allumage
Les appareils à veilleuse, avec leur petite flamme bleue, font partie de l’histoire. On trouve toujours des chauffe-eau à allumage piézoélectrique et veilleuse permanente. C’est l’utilisateur qui commande manuellement l’allumage du brûleur gaz. Ces appareils ont l’inconvénient de consommer du gaz en permanence. Selon le fabricant Styx, la veilleuse entraîne une consommation supplémentaire de 15 %, répercutée sur la facture. Par contre, avec la veilleuse, le corps de chauffe reste un peu plus à température : le gain de temps pour obtenir de l’eau à température stable est donc légèrement réduit, indique-t-on chez Saunier Duval. Des systèmes d’allumage sans veilleuse existent pour un fonctionnement plus économique. L’utilisateur n’a pas besoin d’allumer le chauffe-eau. Pour un fonctionnement autonome, on choisira alors un allumage par générateur hydrodynamique de courant. Futé, ce procédé utilise la seule force de l’eau ( voir dessin ci-contre). Au niveau de l’arrivée d’eau, une turbine se met à tourner dès que l’utilisateur ouvre le robinet. Cette turbine crée alors un courant électrique qui allume le brûleur. Contrairement à l’allumage piézoélectrique ou électronique, il n’est pas nécessaire de raccorder électriquement l’appareil. L’allumage électronique équipe les modèles haut de gamme. Dès que l’on ouvre le robinet d’eau chaude, un débitmètre donne l’ordre à l’appareil d’allumer le brûleur. Si l’appareil n’est pas équipé d’une pile, un raccordement électrique est alors nécessaire.
Régulation mécanique ou électronique ?
Les appareils les plus simples sont équipés d’une régulation mécanique. Avantage : aucun raccordement électrique n’est nécessaire. Inconvénient : la régulation est peu précise. En revanche, les modèles à régulation électronique permettent de régler l’eau chaude au degré près.