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STRATIFIÉ, VINYLE, GRÈS DES IMITATIONS BLUFFANTES

LES STRATIFIÉS, VINYLES ET CARRELAGES EN GRÈS CÉRAME RIVALISENT DE PROUESSE POUR PRODUIRE DES EFFETS DE BOIS ANCIENS PLUS VRAIS QUE NATURE. PRINCIPAL AVANTAGE, LE CHOIX !

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Non contents d’imiter fidèlement le bois véritable, les matériaux alternatif­s vont jusqu’à reproduire l’aspect de parquets anciens qui auraient subi les outrages du temps. L’avantage, par rapport aux parquets véritables, est d’offrir une variété de décors presque illimitée.

Les stratifiés, économique­s

Composé d’une feuille de papier imprimée (couverte d’un film protecteur) posée sur un panneau en fibres de bois haute densité (HDF), le stratifié, revêtement multicouch­e, offre un aspect de bois plus vrai que nature, à des prix doux, dans une palette d’essences (chêne, érable, pin…) aux finitions vieillies (fumées, poncées, sciées…) beaucoup plus large que le parquet traditionn­el. La présence de bords chanfreiné­s sur quatre côtés et de reliefs (veines, noeuds) contribue à renforcer l’illusion. Décliné en lames à clipser faciles à poser, le stratifié affiche des formats variés (de 15 à 28 cm de large et de 120 à 205 cm de long). La faible épaisseur, de 5 à 12 mm (avec ou sans sous-couche phonique intégrée) offre l’avantage de pouvoir le poser sur n’importe quel support plan et sec (béton, carrelage, parquet, moquette rase). Budget : de 5 à 35 €/m2.

Avantages. Le système d’assemblage des lames (à rainures et languettes) permet une pose flottante (sans colle) qui peut être facilement démontée et remontée. L’entretien est facile au quotidien (aspirateur ou serpillièr­e bien essorée).

Inconvénie­nts. La résonance à la marche impose l’installati­on d’une sous-couche phonique. Les motifs sont limités le plus souvent à une pose à l’anglaise. En cas de rayures, le décor ne peut être ni poncé ni rénové (mais les lames peuvent être remplacées).

Les vinyles, as du confort

D’un prix également attractif, les sols vinyles proposent des aspects bois de plus en plus réalistes, mixant décors variés (chêne, noyer, pin...) et surfaces texturées (brossée, sciée façon bois de chantier…). Ils imitent des lames de très grand format, ils fournissen­t la possibilit­é de panacher les largeurs ou ils se déclinent en lames aux joints irrégulier­s, ce qui accentue l’effet de patine d’un parquet ancien. De 2 à 5 mm d’épaisseur, les sols vinyles sont silencieux et confortabl­es à la marche. La qualité et la résistance au poinçonnem­ent, aux rayures mais aussi au jaunisseme­nt dépendent de l’épaisseur de la couche d’usure (0,2 à 0,7 mm) qui emprisonne le décor. Plus celle-ci est élevée, mieux le vinyle est adapté à un fort trafic.

Les rouleaux (d’une largeur de 2, 3, 4 voire 5 m) se collent en plein si l’envers est en mousse, et se posent sans colle si l’envers est en feutre (envers textile). Les dalles carrées ou rectangula­ires (30 x 30 cm, 61 x 61 cm, 30 x 61 cm...) et les lames (7 à 20 cm de large, 91 à 122 cm de long) sont à coller ou, le plus souvent, adhésives (ép. 2 mm). Les modules clipsables, de 4 à 6 mm d’épaisseur, comportent des rainures et languettes afin de s’emboîter comme des lames et dalles en stratifié.

Budget : de 5 à 25 €/m2 pour les rouleaux et les modules adhésifs, de 20 à 40 €/m2 pour les lames clipsables.

Avantages. Un réalisme qui peut dépasser celui du stratifié ! Une grande résistance à l’eau et un entretien très simplifié. Les lames et dalles peuvent se poser directemen­t sur un carrelage, à condition que les joints de celuici soient inférieurs à 1 mm de profondeur et 2 mm de largeur. Les vinyles peuvent être mis en oeuvre dans une salle de bains et sur un sol chauffant à basse températur­e.

Inconvénie­nts. Sensible aux chocs thermiques, le vinyle s’accommode mal d’une pose dans une véranda ou sous un puits de lumière.

Grès céramescér­ames, champions de la résistance

Après avoir imité la pierre, l’ardoise ou encore le marbre, le grès cérame émaillé (un mélange d’argile et de minéraux recouvert d’une couche d’émail cuit à haute températur­e) reproduit les effets des parquets à l’ancienne. Un relief texturé (brossage, coup de rabot…) avec veinures, noeuds, chanfreins… bien marqués, des formats rectangula­ires (10 à 20 cm x 90 à 120 cm) et des motifs de pose (chevrons, coupe de pierre…) identiques aux lames de plancher, tout y est ! Teinté dans la masse ou « pleine masse », de 9 à 12 mm d’épaisseur, il est très résistant aux chocs. Les faibles épaisseurs (à partir de 4 mm) facilitent la pose sur un ancien carrelage. Les bords rectifiés rendent les joints quasiment invisibles, pour un réalisme renforcé. Budget : de 13 à 120 €/m2.

Avantages. La grande résistance à l’usure et aux chocs est adaptée à un très fort trafic. Idéal pour un sol chauffant.

Inconvénie­nts. Un toucher froid et dur en surface. Selon la finition, il peut être glissant une fois mouillé.

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