Maison & Travaux

Isolation et finition Système «3-en-1» en toiture

Confort thermique oblige, une maison doit impérative­ment être isolée. Les panneaux de toiture, à la fois isolants et supports de couverture à sous-face bois, assurent l’isolation, tout en offrant un fini irréprocha­ble.

- CATHERINE LEVARD PHOTOS ANTONIO DUARTE RÉALISATIO­N NATURE BOIS CONSTRUCTI­ON, YOANN FILET

Leader européen des panneaux de toiture isolants, Unilin atteint de hautes performanc­es avec le modèle de caisson chevronné « Trilatte Déco HPU ». Sa valeur lambda atteint 0,022 W/m.K. Il est composé d’une âme isolante en mousse de polyurétha­ne, projetée en continu en usine. De 95 à 176 mm d’épaisseur, cette âme est solidaire de chevrons traités (ép. 24 x H 130 à 196 mm) qui remplacent les chevrons d’une charpente traditionn­elle. En sous-face, le choix porte sur diverses finitions : lambris, volige, OSB, plâtre, MDF pré-enduit et peuplier rustique (ép. 12 à 18 mm). Les panneaux

se fabriquent sur mesure (L 2,40 à 6,65 m) en largeur standard de 60 cm. La mise en oeuvre est facilitée si l’on fait réaliser en usine les coupes biaises de faîtage et d’égout. La pose s’effectue directemen­t sur les pannes de la charpente, dans le sens de la pente. Compte tenu de la valeur lambda, ces panneaux ont un excellent rapport épaisseur/résistance thermique (R= 7). Ceux mis en oeuvre sur cette maison ont une épaisseur totale de 192 mm, soit 154 mm d’isolant + 20 mm de débord de chevrons + 18 mm de bois en sous-face (finition « Peuplier Rustique »).

Le principe d’installati­on

Les rampants sont habillés l’un après l’autre. Les panneaux reposent, en partie basse, sur le chaînage des murs porteurs et, en partie haute, sur la panne faîtière. Les pannes intermédia­ires leur servent d’appui. En sous-face, les lambris se raccordent par emboîtemen­t

(rainure/languette), ce qui laisse entre chaque panneau (de chevron à chevron) un espace constant. Une fois l’emboîtemen­t réalisé avec précision, le panneau est fixé sur les pannes à l’aide de crochets métallique­s, enfoncés à côté des chevrons. De par leur forme en « L », ils traversent donc l’isolant et viennent se bloquer sur les chevrons. Avec le « Trilatte Déco », il est conseillé de prépercer chaque clouage afin d’éviter de fissurer le parement « décor peuplier ». Une fois tous les panneaux posés et fixés, les joints extérieurs doivent être comblés avec de la mousse de polyurétha­ne en bombe pour éviter les ponts thermiques, assurer l’étanchéité à l’air et solidarise­r les caissons entre eux. Les reflux qui résultent de l’expansion sont arasés au nu des chevrons, avant de ponter les raccords avec une bande adhésive en aluminium.

Les détails importants

Les panneaux isolants et étanches requièrent au moins 3 appuis, dans le sens du rampant. Les chevrons dépassent l’épaisseur d’isolant de 20 mm pour préserver la lame d’air nécessaire à la ventilatio­n. Les liteaux se fixent dessus, sans qu’il soit nécessaire d’ajouter un écran de sous-toiture. Avant de démarrer la pose, on calcule la répartitio­n des panneaux pour éviter les chutes en bordure. Le premier panneau se pose donc à 1,20 m du pignon. Aux extrémités du toit, les panneaux reposent sur les pignons après avoir réalisé une arase. Lorsque la largeur entre les pignons n’est pas un multiple de 60 cm, il convient de fabriquer un caisson adapté. Pour créer un panneau à dimension, on pratique une réservatio­n dans la mousse afin d’y rapporter un chevron.

 ??  ?? 2 Le premier panneau est ajusté selon les repères inscrits au bleu sur les pannes, à 1,20 m du pignon. En partie haute, la sous-face repose sur la panne faîtière ; en partie basse, elle repose sur l’arase du mur porteur.1
2 Le premier panneau est ajusté selon les repères inscrits au bleu sur les pannes, à 1,20 m du pignon. En partie haute, la sous-face repose sur la panne faîtière ; en partie basse, elle repose sur l’arase du mur porteur.1
 ??  ?? La charpente traditionn­elle (ferme à entrait retroussé, pannefaîti­ère et pannes intermédia­ires) est prête à recevoir les caissons chevronnés.
La charpente traditionn­elle (ferme à entrait retroussé, pannefaîti­ère et pannes intermédia­ires) est prête à recevoir les caissons chevronnés.
 ??  ?? 1 Les coupes en biseau (faîtage et égout) ont été réalisées sur place par le charpentie­r. On utilise une scie sabre et une scie circulaire pour achever la coupe de la sous-face en lambris.
1 Les coupes en biseau (faîtage et égout) ont été réalisées sur place par le charpentie­r. On utilise une scie sabre et une scie circulaire pour achever la coupe de la sous-face en lambris.
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 ??  ?? 44 Les panneaux se montent les uns à côté des autres. Avant de les fixer sur les pannes, on emboîte la sous-face par rainure et languette.
44 Les panneaux se montent les uns à côté des autres. Avant de les fixer sur les pannes, on emboîte la sous-face par rainure et languette.
 ??  ?? 6 Au faîtage, la mousse de polyurétha­ne est injectée entre les panneaux préparés, avec une coupe biaise pour obtenir une parfaite continuité thermique.6
6 Au faîtage, la mousse de polyurétha­ne est injectée entre les panneaux préparés, avec une coupe biaise pour obtenir une parfaite continuité thermique.6
 ??  ?? 33 En cas de mur double, comme ici (20 cm de brique + isolant « Utherm Wall Unilin » 80 mm + habillage en moellons jointés), le panneau repose sur l’arase du mur porteur en brique. Il vient se caler contre l’isolant mural.
33 En cas de mur double, comme ici (20 cm de brique + isolant « Utherm Wall Unilin » 80 mm + habillage en moellons jointés), le panneau repose sur l’arase du mur porteur en brique. Il vient se caler contre l’isolant mural.
 ??  ?? 5 Le panneau est alors fixé sur les pannes avec les crochets en « L ». Ils s’enfoncent au marteau, après préperçage dans l’isolant, à côté des chevrons.5
5 Le panneau est alors fixé sur les pannes avec les crochets en « L ». Ils s’enfoncent au marteau, après préperçage dans l’isolant, à côté des chevrons.5
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 ??  ?? Les espaces restants, entre l’isolant du toit et celui du mur, sont comblés eux aussi avec de la mousse injectée.8
Les espaces restants, entre l’isolant du toit et celui du mur, sont comblés eux aussi avec de la mousse injectée.8
 ??  ?? 7 On injecte également de la mousse sur la longueur des rampants, dans tous les espaces entre chevrons.7
7 On injecte également de la mousse sur la longueur des rampants, dans tous les espaces entre chevrons.7
 ??  ?? 11 L’arase est d’abord réalisée sur le mur porteur afin de recevoir le panneau sur toute l’épaisseur du pignon.11
11 L’arase est d’abord réalisée sur le mur porteur afin de recevoir le panneau sur toute l’épaisseur du pignon.11
 ??  ?? 99 Une fois la mousse expansée, les reflux sont arasés au nu des chevrons à l’aide d’une scie.
99 Une fois la mousse expansée, les reflux sont arasés au nu des chevrons à l’aide d’une scie.
 ??  ?? 1010 Au-dessus des pignons (composés comme les murs), on réalise une arase entre deux planches de coffrage. Elle offre au dernier panneau une assise stable sur le mur porteur en brique, et un support plan pour le platelage de l’avant-toit.
1010 Au-dessus des pignons (composés comme les murs), on réalise une arase entre deux planches de coffrage. Elle offre au dernier panneau une assise stable sur le mur porteur en brique, et un support plan pour le platelage de l’avant-toit.

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