PVC, un rapport qualité/prix revisité
Au moins 30 % moins chère qu’une menuiserie aluminium, la baie vitrée PVC a longtemps été un choix économique. Aujourd’hui concurrencée par le métal, elle a su se réinventer.
Si on veut réaliser des économies et réduire sa consommation d’énergie, la baie vitrée en PVC reste idéale. Isolante d’un point de vue thermique, elle affiche un Uw (cf. : encadré ci-dessous) avantageux selon la composition vitrée. Si la norme se place autour de 1,3 W/m2.K avec double vitrage, certains coulissants atteignent un favorable 1 W/m2.K, voire 0,8 W/m2.K avec un triple vitrage. Une réponse adaptée aux maisons neuves dans un futur proche, qui devront produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Une performance encore inaccessible avec l’aluminium. De plus, selon le vitrage choisi, le PVC affiche un affaiblissement acoustique, en moyenne, supérieur de 1 dB à son pendant métallique. Côté étanchéité, la baie vitrée PVC bénéficie d’assemblages soudés, véritables barrières à l’eau. Et pour les consommateurs qui ont la fibre écologique, l’image polluante du PVC n’est qu’un mauvais souvenir. Désormais, sans plomb, 100 % recyclable – la société Veka a même structuré une filière de collecte des menuiseries en fin de vie ou de chutes de production –, ce matériau nécessite moins d’énergie pour l’extrusion que l’aluminium, lui aussi recyclable. Mais, au-delà de ses caractéristiques, la baie vitrée PVC trouve un regain d’intérêt grâce à de nouveaux attraits.
Le PVC est aussi esthétique
Aujourd’hui, personnaliser sa baie vitrée, c’est tendance. Du coup, le PVC n’est plus que blanc. Il se décline dans de nombreux coloris. Pour la version la plus économique, on s’oriente vers un PVC teinté dans la masse, mais uniquement blanc, beige ou gris clair. Le choix est donc restreint et la bicoloration ne s’envisage pas. Autre possibilité, plus coûteuse, mais qui a fait ses preuves : le plaxage. En collant à chaud un film PVC doté d’une couche acrylique sur le profilé, il devient insensible aux UV, le principal facteur de vieillissement de ces menuiseries. Place, alors, à la couleur, à l’intérieur comme à l’extérieur de la baie vitrée, ou à un aspect nervuré qui imite le bois. Le plaxage se décline dans des dizaines de couleurs, même sombres, et sans crainte de déformations sous les effets du soleil. Il reproduit aussi l’aluminium dans ce fameux gris tant prisé (référence RAL 7 016). Le PVC plaxé nécessite tout de même quelques précautions. Si un coup d’éponge et d’eau savonneuse suffit pour le nettoyer, comme le laquage aluminium, il est plus sensible aux rayures que le PVC teinté dans la masse.
Design et baies PVC XXL
En outre, la baie coulissante en PVC n’est plus synonyme d’épaisseur. Les profilés ont été réduits, concurrençant ainsi la minceur de l’aluminium. La surface de vitrage rime avec clair de vue, pour des apports solaires et de lumière optimisés. Et, si la baie à galandage demeure l’apanage de l’aluminium, comme les coulissants à trois rails, indispensables lorsque les surfaces vitrées sont importantes, la baie vitrée PVC concourt désormais dans la catégorie XXL. Grâce à des renforts en acier, qui présentent un intérêt d’un point de vue de la sécurité, les profilés supportent la charge. Pour associer PVC et grandes surfaces vitrées, les industriels exploitent aussi la technique du levant coulissant : les ouvrants sont montés sur deux rails pour un coulissement sans débordement. Plus faciles à manoeuvrer, ces baies vitrées XXL ne sont pas équipées de brosses, mais de joints en caoutchouc. Pour une étanchéité à l’air parfaite, et une performance thermique du PVC encore améliorée. Son atout incontesté