1 Modulable La « boîte dans la boîte »
Dans ce deux pièces de 46 m², qui peut accueillir cinq personnes, l’espace se module quand on veut, grâce à un jeu de cloisons multifonctions.
Àl’origine, cet appartement parisien situé à l’étage d’un immeuble des années 70, comptait une minuscule salle de bains et une microcuisine, le tout sur une surface très irrégulière. De nombreuses portes battantes occupaient inutilement de la place. Néanmoins, l’appartement bénéficie d’un balcon et d’un apport de lumière important grâce à une grande baie vitrée en façade, côté séjour. Les propriétaires ont fait appel à l’architecte Sarah Bitter (Metek Architecture) pour réorganiser l’espace de manière à agrandir la cuisine et la salle de bains, mais aussi à créer un coin bureau et à permettre trois couchages de plus pour des invités, tout en conservant l’avantage d’une chambre fermée et d’une pièce à vivre largement ouverte sur l’extérieur.
Réaménagé, l’appartement ne mesure plus que 39 m2, mais la place gagnée semble considérable car l’espace est mieux utilisé.
Du confort en plus
La cuisine, aménagée en longueur, a doublé sa surface de plan de travail. La salle de bains comprend une douche en plus d’une baignoire, et un long plan de toilette intégrant des rangements. Un bureau a trouvé place entre la chambre et le séjour. Le salon, bien que plus petit, comprend un lit-banquette escamotable. Grâce à de nombreux rangements intégrés dans les cloisons, les propriétaires font des économies en meubles, donc en surface occupée.
Une chambre en alcôve
Pour parvenir à une telle transformation, l’architecte a créé, après abattage des éléments non porteurs, une « maison dans la maison » : la chambre, le bureau et la salle de bains se ferment comme des boîtes à l’intérieur du volume existant.
« La hauteur sous plafond de 2,70 m a permis de surélever la chambre de manière à prévoir, juste au-dessous, un lit-banquette escamotable », explique Sarah Bitter. La chambre a ainsi été conçue comme une alcôve, sur un podium en contreplaqué de 50 cm de haut (Metsäwood). Les cloisons (épaisseur 5 cm) sont constituées de panneaux en MDF peints en blanc, qui enserrent 35 mm de laine de verre entre des tasseaux verticaux (réalisation Djef Menuiserie). Les câbles électriques peuvent y être camouflés. La cloison qui fait face à la baie vitrée est percée de deux ouvertures. L’une, horizontale, de 2 mètres de long et 1 mètre de haut, est garnie d’une casquette à deux battants (en MDF plaqué chêne blanchi) qui se replie en hauteur au moyen de charnières et d’un vérin hydraulique. La deuxième, verticale, de 1,50 m de haut et 50 cm de large, est fermée par un panneau en MDF plaqué chêne blanchi qui, monté sur des charnières, se rabat comme un volet. Ouvertes, ces fenêtres laissent entrer la lumière dans la chambre et offrent à son occupant une vue sur l’extérieur ; fermées, elles en préservent l’intimité.
Un coin bureau amovible
L’autre cloison en MDF qui sépare la chambre de la cuisine intègre des placards et même un bureau. Celui-ci est formé par un plateau en MDF plaqué chêne blanchi (100 x 50 cm) qui, rangé à la verticale, referme une partie de cloison. Un panneau en applique, également en MDF plaqué chêne blanchi, coulisse entre deux rainures pour ouvrir et fermer à volonté une petite fenêtre percée entre la chambre et cet espace de travail.