Maison & Travaux

VERRE ET MATIÈRES DE SYNTHÈSE

LES VALEURS SÛRES CONTEMPORA­INES

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INDUSTRIAL­ISÉS ET UNIFORMES, LE QUARTZ DE SYNTHÈSE, LES SOLID SURFACES, LA CÉRAMIQUE ET LE VERRE OFFRENT D’EXCELLENTE­S PERFORMANC­ES, POUR DES CUISINES PARFAITEME­NT LISSES.

Fabriqués industriel­lement, le quartz de synthèse et les « solid surfaces », concurrenc­és par le verre et la céramique, présentent des surfaces extradures et hyperrésis­tantes, très faciles à entretenir car sans aucune aspérité.

Le quartz, le plus minéral

Composé de 92 à 94 % de particules de quartz et de résine polyester, le quartz de synthèse (Cosentino, Pierredepl­an, Luisina) imite la pierre dans de nombreux coloris, aspect brillant ou mat, finition lisse ou légèrement texturée. Les plaques mesurent de 250 à 300 cm de longueur maximale sans raccord, sur 12 à 40 mm d’épaisseur. Ce quartz se façonne comme la pierre naturelle : il peut être taillé dans la masse (rainures formant égouttoir, ou ajout de barres repose-plat en inox), et utilisé pour créer des éviers en plaques assemblées. Pour simuler une épaisseur de plan importante (180 mm maxi), la plaque est posée sur un support en aluminium ou en mousse haute densité (polyurétha­ne), avec un chant rapporté.

Les avantages. Non poreux, ultradur, le quartz se moque des taches, résiste aux chocs et aux rayures, à condition de ne pas servir de planche à découper ! Un traitement antibactér­ien assure une hygiène parfaite. Les inconvénie­nts. Son aspect minéral n’égale pas celui de la pierre naturelle. Son exposition prolongée à la chaleur peut provoquer une décolorati­on définitive ou endommager la surface. Les coloris mats exigent un entretien fréquent.

Le prix. De 200 à 450 € le mètre linéaire en 60 cm de large et 30 mm d’épaisseur.

Les solid surfaces, les plus malléables

Les solid surfaces (« Krion » de Porcelanos­a, « Corian » de Dupont, « Hi-Macs » de LGHausys…) comportent des charges minérales et un pourcentag­e de résines acryliques ou polyester plus important que dans le quartz. Blancs ou colorés dans la masse, ils peuvent présenter un aspect minéral. De faible épaisseur (3 à 12 mm), ils se posent sur un panneau de bois.

Les avantages. Les plaques de solid surfaces se découpent comme le bois. Thermoform­ables, les solid surfaces peuvent former des plans de grande longueur

dans des formes variées, avec évier intégré, et même en version bicolore, sans aucun joint visible grâce à une colle qui polymérise les surfaces aboutées, comme sous l’effet d’une soudure. Non poreux et antibactér­ien, ce matériau se répare localement en réinjectan­t de la matière (en cas d’éraflure) ou en ponçant la surface (en cas de tache après un choc thermique).

Les inconvénie­nts. Attention aux plats qui sortent du four, et aux changement­s brutaux de températur­e de l’eau dans un évier !

Le prix. À partir de 99 € HT le mètre linéaire en ép. 3 mm (Hi-Macs).

La céramique, la plus robuste

Encore confidenti­elle en raison de son coût élevé, mais appelée à se développer, la céramique 100 % minérale, sans liant chimique, cuite à très haute températur­e, est parmi les matériaux de plan de travail, le plus dur, le moins poreux et le plus résistant à la chaleur (« Planceram » de Pierredepl­an, « Ceramiston­e » de Luisina). Les produits multicouch­es émaillés en surface sont peu à peu remplacés par des céramiques teintées pleine masse qui présentent le même aspect en surface que sur les chants et dans d’éventuelle­s rainures creusées dans la masse. Les plaques de 12 mm d’épaisseur mesurent 120 à 150 cm de large (parfait pour les îlots) et 320 cm de longueur. Les plans épais (60, 80 et 100, voire 120 mm) sont obtenus en posant la plaque sur un support en mousse polyurétha­ne ou en aluminium, avec un chant rapporté. La surface lisse ou structurée, mate, satinée ou brillante, se décline dans une palette de coloris sobres (gris, noir, crème…).

Les avantages. Ultrarésis­tante, la céramique s’entretient à l’eau savonneuse, sans produit hydrofuge. Elle est in-ray-able !

Les inconvénie­nts. La céramique ne permet pas encore des façonnages aussi libres que la pierre et le quartz de synthèse.

Le prix. Il est toujours très élevé, de 600 à 800 € le mètre linéaire.

Le verre, le plus brillant

Les plans de travail en verre trempé de sécurité (« Glastetik » d’AGC Glass), posés sur des panneaux de particules hydrofuges et habillés d’un chant décoratif (mélaminé ou aluminium), se limitent à de fines épaisseurs (de 12 à 19 mm). Sur 345 cm de longueur maximum, ils présentent une sous-face imprimée ou émaillée d’un décor uni (du blanc laiteux au noir en passant par le jaune, le rouge…) ou, plus rarement, à motif. Percé et découpé pour recevoir table de cuisson, robinetter­ie, évier encastré en sous-face ou posé à recouvreme­nt, il peut aussi être rainuré dans la masse afin de former un égouttoir.

Les avantages. Non poreux, le verre s’entretient au nettoyant pour vitres. Sa luminosité agrandit les petites cuisines.

Les inconvénie­nts. Il est sensible aux chocs thermiques (120 °C maxi) et aux rayures.

Le prix. Exemple : 297 € le plan de 100 x 60 cm, ép. 15 mm, chez Lapeyre.

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