Une réplique recouverte de bois brûlé
Située dans le département du Morbihan, cette maison de vacances s’est vue adjoindre une extension recouverte d’un bardage en bois brûlé. Une réalisation originale et réussie qui a reçu le prix Architecture de Bretagne en 2012.
S ise entre le parc de Brière et le golfe du Morbihan, dans un secteur protégé au titre des Monuments historiques, cette maison de vacances construite en béton à la fin des années 70 a traversé quatre décennies sans subir la moindre modification. Ce n’est qu’à la fin des années 2010 que ses propriétaires ont souhaité l’agrandir tout en lui conservant son charme désuet. Un épineux dilemme résolu par les architectes qui ont su satisfaire à cette demande dont la contradiction n’existait qu’en apparence.
Une réplique à l’identique
Il s’agissait donc d’augmenter la surface de la maison sans toucher à l’existant. Une difficulté à laquelle s’ajoutaient un budget serré de 35 000 € et un dialogue impératif avec l’architecte des Monuments historiques. Ce dernier exigeait notamment que la volumétrie et la forme de l’extension soient semblables aux constructions environnantes. S’en tenir à l’essentiel, prendre le cahier des charges au pied de la lettre, telle fut la démarche observée par les architectes
Chambre estivale
Décoration choisie
En ce qui concerne la décoration, les propriétaires n’ont pas voulu reproduire l’ambiance résolument 70 (papier peint fleuri et meubles en formica) de la maison Destinée aux vacances, la maison n’est ouverte qu’à la belle saison. Assignée à recevoir les invités de la famille, l’extension sera utilisée un peu moins longtemps encore. Partant du constat de cet emploi uniquement estival, les architectes ont opté pour une isolation minimum : de la laine de roche entre les montants de l’ossature bois et sous le bardage de la toiture. Les vitrages mis en oeuvre sont simples, complétés par des volets coulissants qui ferment la maison en hiver. Enfin, un radiateur électrique assure le confort thermique pour les quelques rares soirées fraîches de l’été.
pour démêler ce noeud de contraintes. Leurs maîtres d’ouvrage étant attachés à l’apparence de leur maison, ils leur proposent, plutôt que de la modifier, d’en construire une deuxième, identique mais plus petite. Une sorte de réplique homothétique qui ne s’adosse ni ne s’accole au modèle original, mais se dresse à quelque distance de lui, en s’y accrochant par un seul point. Ce choix a permis de dissocier clairement les usages, l’extension étant réservée à l’hébergement des invités, mais aussi de respecter les contraintes budgétaires des propriétaires. En effet, l’absence de modification des façades existantes est une option très économique.