De l’élevage à la vigne
Des siècles d’architecture rurale
Réputée aujourd’hui pour son vignoble, ce e région de garrigues a longtemps connu une économie basée sur l’agriculture, la sylviculture et l'élevage. Les hommes, outre les cultures vivrières, cultivaient également un peu de chanvre et de safran. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que la culture de la vigne y devint importante. La vie s'organisait alors autour du mas dont la construction remonte quelquefois au Moyen-Âge. Ces bâtisses imposantes, construites en hauteur, accueillaient les animaux au rez-de-chaussée tandis que les étages étaient dévolus à l’habitation. Souvent très simples, leur singularité tient à la présence d’un escalier extérieur en pierre conduisant à un porche couvert surélevé.
Une vie en autarcie
Autour du mas, prenaient place de vastes bâtiments d’exploitation et notamment la bergerie, puis plus tard, les chais. Tout y était conçu pour vivre en autarcie. Ces ensembles appartenaient historiquement à des nobles, des bourgeois ou des religieux, mais étaient exploités par des paysans. Les nobles vivaient à Montpellier ou dans des châteaux, comme celui de Baulx à SaintJean-de-Buèges. Les bourgeois résidaient dans les villages, où ils occupaient des charges, comme celles de consul, de viguier (magistrat), ou de chirurgien, par exemple. Originellement retranchés derrière des murailles, dont ils commencent à sortir dès les XVIe siècle, et qu’ils débordent totalement à partir du XVIIe siècle, les villages sont constitués de maison dites polyvalentes. En hauteur, celles-ci abritent