Réussir l’entretien de sa piscine
Un entretien régulier, c’est le gage d’une eau de baignade de qualité et d’équipements pérennes. Une eau équilibrée et filtrée réduit l’apport de désinfectants. Des opérations courantes qui prennent moins de 30 minutes par semaine...
Quand on possède une piscine, profiter pleinement des joies de la baignade suppose quelques obligations. L’eau, maintenue en circuit fermé, est renouvelée – en partie seulement – tous les ans, et est sensible aux conditions environnementales : climat, pollutions... « Pour être de bonne qualité, l’eau de piscine doit être limpide, équilibrée, désinfectée et désinfectante », explique la Fédération des professionnels de la piscine (FPP). Ces caractéristiques sont obtenues grâce à deux actions complémentaires : la filtration et le traitement chimique.
Filtrer les impuretés
La filtration est un préalable au traitement chimique. « Elle assure le traitement physique de l’eau pour la préparer à un procédé chimique plus efficace et plus économique », précise la fédération professionnelle. L’usage des produits chimiques et, de fait, le coût des consommables sont ainsi réduits. Le traitement de l’eau est aussi plus écologique. Le principe de la filtration est simple : l’eau, captée par aspiration, passe à travers un élément filtrant, puis retourne au bassin. La taille des particules piégées dépend du média filtrant utilisé. On en trouve quatre principaux, dont le choix dépend surtout des pratiques des professionnels :
• le filtre à sable, silice de quartz ou verre, dont la finesse de filtration est de l’ordre de 40 microns. Ce sont les filtres les plus courants. Ils représentent 60 à 70 % du marché, selon la FPP. Prix : entre 300 et 1 100 euros en fonction du débit nécessaire.
• La poche filtrante, de l’ordre de 20 microns, totalise 20 à 25 % des ventes. Prix : entre 250 et 800 euros. • Le filtre à cartouche, également de l’ordre de 20 microns, est prescrit dans 5 à 10 % des cas. Prix : entre 250 et 800 euros.
• Le filtre à diatomées utilise une poudre blanche d’algues unicellulaires, la diatomite. Il assure une filtration plus fine, de l’ordre de 5 microns, et représente moins de 5 % des ventes. Prix : entre 700 et 900 euros. La durée de filtration dépend de la température de l’eau.
L’eau doit être propre et équilibrée : le pH reste un élément primordial
On peut la calculer en divisant celle-ci par deux. Avec une eau à 26 °C, la filtration devra, par exemple, fonctionner 13 heures. Il est donc important de privilégier des équipements, notamment la pompe, à basse consommation d’énergie.
Une eau équilibrée En complément de la filtration, le traitement chimique est indispensable pour détruire les micro-organismes (bactéries, virus et champignons). L’efficacité de ce traitement est conditionnée par l’équilibre de l’eau, mesuré par trois paramètres :
le potentiel d’hydrogène (pH) détermine ● le niveau d’acidité ou de basicité de l’eau. Le pH idéal d’une piscine, compris entre 7 et 7,4, prend en compte le confort de la baignade, mais également l’efficacité du désinfectant et la pérennité du revêtement de finition. Un pH trop basique limite l’efficacité du désinfectant. À pH 8, par exemple, le traitement chloré est cinq fois moins efficace qu’à pH 7. A contrario, un pH plus acide dégrade les revêtements : joints de carrelage, liners et membranes armées... Les professionnels proposent des produits pour ajuster, à la hausse ou à la baisse, le pH. Ce traitement peut être manuel ou automatisé.
Le titre hydrotimétrique (TH) renseigne la ● dureté de l’eau, exprimée en degrés français (°F). Une eau dure conduit à des problèmes d’entartrage. Il existe des séquestrants calcaires pour empêcher l’apparition de tartre, dont l’utilisation est recommandée pour un TH supérieur à 25 ° F. Le titre alcalimétrique complet ( TAC), ● également exprimé en degrés français (°F), détermine l’alcalinité de l’eau, c’est-à-dire la teneur en ions carbonates et bicarbonates. Plus le TAC est élevé, plus il est difficile de faire varier le pH de l’eau. Là encore, les professionnels de la piscine proposent des produits pour augmenter la capacité de l’eau à absorber les variations du pH. L’équilibre de l’eau est réalisé par le piscinier lors de la mise en service du bassin. Les professionnels proposent des trousses d’analyses pour mesurer ces trois valeurs et les ajuster au fil de la saison de baignade.
Désinfectée et désinfectante
Un bon équilibre de l’eau optimise l’efficacité du produit désinfectant, dont l’action est complémentaire et indissociable de la filtration. Grâce au traitement chimique, l’eau est à la fois désinfectée (pour détruire les micro-organismes) et désinfectante (pour prévenir toute nouvelle contamination). La quantité de produits désinfectants utilisée dépend, notamment, du volume et de la température d’eau, du nombre de baigneurs et de l’ensoleillement.