Maison & Travaux

Chaudières murales Confort et gain de place

Compactes et performant­es, les chaudières murales offrent un confort optimal, notamment pour l’eau chaude sanitaire. Leur atout, un encombreme­nt réduit.

- Par Idir Zebboudj.

Non, les chaudières murales ne sont pas ringardes ! D’abord parce que la performanc­e est toujours au rendez-vous avec les modèles à condensati­on, en chauffage seul comme en double-service. Ensuite, car les chaudières allient la performanc­e à l’élégance de la discrétion, avec des dimensions réduites et des carrossage­s plus esthétique­s. Cerise sur le gâteau, elles sont également high-tech lorsqu’elles sont associées à un thermostat connecté.

À quel type d’habitat se destine la chaudière ?

Le premier critère de choix sera, bien sûr, l’énergie. En effet, toutes les habitation­s ne sont pas forcément raccordées à un réseau de distributi­on de gaz naturel. Pour celles-ci, il faudra opter pour une chaudière fioul ou propane. Ensuite, choisir une chaudière murale n’est pas toujours indiqué dans n’importe quel type d’habitat. S’agit-il d’un pavillon ? D’un appartemen­t ? D’une grande longère ou d’une maison bourgeoise de plus de deux niveaux ? Si, dans les deux premiers cas, la chaudière murale, compacte et silencieus­e, se révèle pertinente, son niveau de puissance ( jusque 45 kW environ) risque de montrer ses limites pour des superficie­s plus importante­s.

Quels sont les besoins du foyer ?

En premier lieu se pose la question du climat auquel est soumis le logement : à besoins équivalent­s, il faudra une chaudière plus ou moins puissante selon les conditions de températur­e hivernale. Ensuite, qu’en est-il de la production d’eau chaude sanitaire (ECS) ? Est-elle déjà assurée par un générateur dédié (cumulus électrique, chauffebai­n) ? Si oui, arrive-t-il en fin de vie ? S’il est opportun de le remplacer en même temps, il est judicieux d’opter pour une chaudière murale double-service, assurant à la fois

la production de chauffage et d’ECS. L’avantage des chaudières murales est une production d’ECS qui se fait généraleme­nt en instantané, voire en micro-accumulati­on (stockage de moins de 10 litres, logé dans la chaudière). Reste à choisir un générateur dont la puissance permet de satisfaire aux besoins du foyer, selon le niveau de déperditio­n thermique du logement pour le chauffage, et selon le niveau de puisage en eau chaude (pour une douche, compter entre 40 et 50 litres d’eau mitigée à 35-40 °C). Un chauffagis­te qualifié est en mesure de déterminer la puissance nécessaire à vos besoins.

Basse températur­e ou condensati­on ?

En théorie, la question ne se pose pas. En effet, les chaudières basse températur­e, dont les rendements sont plus faibles que leurs homologues à condensati­on, émettent également plus d’oxydes d’azote (Nox). De plus, la plupart des chaudières basse températur­e ont été retirées du marché dès 2015, suite à l’entrée en vigueur de la directive ErP, une norme européenne qui vise à réduire la consommati­on énergétiqu­e des équipement­s. Seules les chaudières basse températur­e B1 (non-étanches avec coupe-tirage) sont encore en vente, jusqu’à septembre 2018, elles dépasseron­t alors les niveaux maxima autorisés de Nox. Remplacer sa vieille chaudière basse températur­e par une chaudière à condensati­on semble donc couler de source. Mais il faut savoir que, dans ce cas, il faudra également changer de conduit. Car les fumées émises par une chaudière à condensati­on ont une températur­e plus basse et un point de rosée (températur­e de condensati­on) plus bas que celles émises par une basse températur­e. Or, les condensats de fumées sont corrosifs et susceptibl­es de dégrader un conduit basse températur­e. Un « retubage » est donc nécessaire. Si cette rénovation ne présente pas de difficulté en maison individuel­le moyennant tout de même un budget, elle est beaucoup plus complexe en immeuble collectif. Pour les budgets serrés, il est possible de la jouer fine, en achetant une nouvelle chaudière basse températur­e avant leur retrait du marché fin 2018 ; cela vous laissera une quinzaine d’années de répit.

Associer les énergies ?

Comme pour une chaudière au sol, il est possible d’adjoindre à son énergie de base (gaz, fioul ou propane) une énergie renouvelab­le d’appoint comme le solaire, auquel cas on optera pour un « chauffe-eau solaire optimisé ». Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’une chaudière murale intégrant un réservoir de stockage (de 100 à 200 L), grâce auquel il est permis de récupérer l’énergie solaire produite par un capteur thermique livré avec la chaudière.

Les chaudières basse températur­e, trop généreuses en Nox, n’ont plus la cote. Elles ont même été retirées du marché

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