Authenticité retrouvée
pour une vénérable maison de village
Située dans la vallée du Nebbio, à Santo-Pietro-di-Tenda, cette maison de village du XIXe siècle a fait l’objet d’une rénovation récente qui a mis en valeur ses matériaux d’origine, typiquement locaux. Une démarche très actuelle, voire moderne...
La maison date du XIXe siècle. Massive, const ruite en pierres de schiste montées au mortier maigre, elle se déploie sur trois niveaux qui couvrent au total 160 m2. Autrefois, la surface était divisée en huit lots distincts, qui disposaient chacun d’une entrée indépendante. Bâtie sur un terrain en pente, la maison dispose, en effet, de plusieurs accès de plain-pied pour ses deux niveaux inférieurs. À l’exception d’une chambre qui continue d’ouvrir de manière indépendante sur le jardin, les sept autres lots sont réunis dans une habitation unique. De cette disposition originelle, la maison conserve néanmoins une certaine propension à favoriser l’intimité de ses occupants.
État des lieux
Au cours des deux dernières décennies, la demeure a plusieurs fois changé de propriétaires, qui ont tous menés des travaux de rénovation. Quand Stéphane et Cécile l’ont acquise, il y a un an, la bâtisse était ainsi en bon état. L’électricité et la plomberie étaient neuves, l’assainissement des eaux usées avait également été refait sous la forme d’une fosse « toutes eaux » ; tous les cloisonnements et toutes les circulations existaient. Les travaux à venir relevaient donc essentiellement
de l’entretien et de l’embellissement. Dans la première catégorie, il s’est agi, par exemple, de revoir quelques problèmes d’évacuation liés à la colonisation végétale d’un puisard.
Des matériaux remis à nu
Dans la deuxième catégorie, les travaux ont essentiellement porté sur la rénovation des matériaux d’origine. Les lauzes qui tapissent le bel escalier central ont ainsi été décapées à la spatule dure pour être débarrassées de disgracieux joints blancs et de traces de peinture. Toutes les portes intérieures, en pin corse, ont également été décapées et laissées brutes. Certaines de ces portes ouvrent sur des placards qui étaient tapissés de papier peint, lequel a été arraché, révélant de belles étagères en châtaignier. Laissés apparents, les linteaux de portes et de fenêtres sont également faits dans cette essence locale. Dans la cuisine, un sol en résine rouge a été arraché, révélant la présence de tommettes, dont certaines étaient très abîmées. Le sol présentait en outre un important dénivelé de 6 cm entre la fenêtre et le seuil. Après avoir déposé proprement les tommettes, Stéphane a effectué un ragréage en coulant une chape légère fibrée entre les solives. Sur cette chape, il a ensuite reposé les
Pour préserver l’âme de cette chaleureuse maison corse, les matériaux bruts ont été sublimés
Les hôtes apprécieront l’atmosphère particulière de ce gîte cosy
tommettes. Ces dernières se trouvant en nombre insuffisant, il a réalisé une bande de mortier peinte en gris qui disparaît aujourd’hui sous l’électroménager.
Des murs rhabillés
Dans la plupart des pièces de la maison, les murs intérieurs ne laissent pas apparaître les maçonneries de schiste. Celles-ci ont disparu sous un enduit réalisé à l’ancienne avec du plâtre. Particulièrement adaptés aux maisons anciennes, ces enduits ont été conservés, peints par Stéphane à l’aide de peintures mates colorées par des pigments naturels locaux achetés à Furiani. Dans les pièces où les maçonneries étaient apparentes, celles-ci ont simplement été rejointoyées et recouvertes d’un enduit affleurant à la chaux. Dans cet écrin de matériaux naturels, sains et locaux, Stéphane et Cécile ont aménagé un gîte confortable, destiné à recevoir huit personnes. De belles surfaces, les chambres disposent toutes de sanitaires individuels avec, notamment, de belles douches à l’italienne tapissées, elles aussi, de matériaux nobles : pierres de travertin pour certaines, ardoises pour une autre Gîte à Santo-Pietro-di-Tenda en Corse. Quatre épis Gîtes de France. Réf. : 58501, à partir de 790 euros la semaine.