Des règles de pose à respecter
Posés à l’ancienne, les carrelages doivent être placés pratiquement bord à bord avec un joint maximum de 1 mm. C’est d’autant plus légitime pour des carreaux composant un décor. Un joint plus important (entre 1 et 2 mm) donne un aspect plus rustique, mais évite que les carreaux ne se fissurent. Sur un support bois ou sur un sol chauffant, on prévoit un joint de 3 mm. Et si les carreaux jouxtent un parquet, par exemple, il faut prévoir un joint de dilatation en polyuréthane de 4 à 5 mm entre les deux matériaux. Pour la pose, on procède toujours à un double encollage, sur le sol ou le mur, et sur l’envers du carreau, à l’aide d’un peigne de 8 à 10 mm, au mortier colle (photo A et B). Celui-ci doit être bien pâteux, si la colle est trop liquide, le carreau peut s’affaisser après ajustement. Il faut veiller à ce que toute la surface du carrelage en ciment soit en contact avec la colle, sinon le carreau posé en porte-à-faux peut se fissurer dans les coins. On ajuste précisément les carreaux par pression de la paume de la main : il ne doit pas y avoir de différence de niveau de plus de 1 mm entre un carreau posé et ses voisins immédiats. Ne jamais taper sur les carrelages avec un maillet (photo C). Le jointoiement peut avoir lieu deux à trois jours après la pose, à l’aide d’un simple mortier à jointoyer gris moyen, à base de ciment, et contenant peu ou pas d’adjuvants, très liquide ( jamais pâteux). On commence par huiler en couche très fine, au moyen d’un chiffon, la surface des carrelages avec une huile végétale transparente (arachide ou tournesol) quelques heures avant le jointoiement (photo D). Cela évite que le mortier à jointoyer ne pénètre dans la surface légèrement poreuse des carreaux et qu’un voile de ciment, invisible lorsqu’il est mouillé, ne ternisse ensuite la surface. Juste avant le jointoiement, on mouille « à refus » avec de l’eau les carrelages et les joints. Ceci est indispensable pour le remplissage des joints minces. Jointoyer très rapidement, par petites surfaces, et nettoyer soigneusement les carreaux à l’aide d’eau additionnée de détergent ménager sans chlore ni acide (photo E). Nettoyer une seconde fois après le séchage complet du carrelage, ce qui peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines, avant la phase finale de mise en cire (photo F et G). Passer une serpillière d’eau claire sur le carrelage entre deux nettoyages favorise l’élimination d’éventuelles traces blanchâtres qui peuvent apparaître en cours de séchage