ferme & dépendance Les secrets d’une réunion réussie
Par son style approprié, ses matériaux bien choisis et ses justes proportions, cette extension contemporaine en verre, métal et bardage composite noir assure une transition harmonieuse et réussie entre une ferme et sa dépendance.
Située en Bretagne, dans le pays de Cancale, cette ferme présente une belle maçonnerie en pierres de granit, tandis que sa dépendance, plus fruste, arbore des murs composites faits d’un mélange de moellons de granit et de schiste, complétés de pisé. Surmontés de toitures d’ardoises à deux pentes, les deux bâtiments déclinent une agréable palette de bruns, de gris et de beiges qui se retrouve aux façades de toutes les maisons voisines. Comment réunir ces deux bâtisses dans une habitation unique, sans en reproduire le style et sans en dénaturer l’esprit, en préservant leur intégration harmonieuse dans leur environnement rural ? Telle est la question que l’architecte Apolline Terrier s’est posée. Et cette dernière signe, ici, une extension très réussie.
Remises à niveaux
Quand ses jeunes propriétaires en font l’acquisition, la ferme est habitée, en bon état, quoiqu’un peu rustique. À peine installés, ils entreprennent de moderniser son décor, et profitent de cette occasion pour refaire ses réseaux d’électricité comme de plomberie, ainsi que son isolation. Toutes les fenêtres sont changées par des modèles présentant des menuiseries en aluminium noir garnies de double vitrage. La fenêtre située au-dessus de l’évier dans la cuisine voit à cette occasion ses proportions modifiées, doublées dans la largeur. Parallèlement, tous les murs sont isolés par l’intérieur à l’aide de 18 cm de laine de verre dissimulés sous des plaques de plâtre (système Optima, d’Isover). Dans la cuisine, un carrelage en grès cérame gris-anthracite est posé au sol, déclinant la couleur
des nouvelles menuiseries. Le mobilier est renouvelé avec des éléments de chez Ixina qui associe dans une composition sur mesure des façades « Décor chêne ambré » et des plans de travail en stratifié noir.
À l’extension
Le corps de ferme présente une surface au sol de 65 m2, doublée par un étage, qui abrite la chambre des propriétaires, une salle de bains et un vaste dressing. Désireux d’agrandir leur famille, après avoir rénové le corps de ferme, ceux-ci souhaitent lui intégrer sa dépendance voisine. Ils confient à l’architecte Apolline Terrier le soin de concevoir l’extension qui viendra combler la dent creuse qui se trouve entre les deux bâtisses. Apolline Terrier dessine alors un bâtiment dans le prolongement du corps de ferme, avec des façades alignées qui préservent l’harmonie des volumes existants. Non destiné à adopter l’esthétisme ou les matériaux de ces derniers, le bâtiment apparaît, en revanche, résolument contemporain. Ses murs en agglomérés ceinturés en béton armé sont habillés d’un bardage en