Quel vitrage pour quel besoin ?
Acoustique, sécurité, contrôle solaire... il n’existe pas un, mais plusieurs types de vitrage à choisir en fonction de vos besoins.
Le vitrage recoupe une multitude de produits dont le choix dépend des spécificités de chaque projet. Ce qu’on lui demande, dans tous les cas, est d’isoler du froid extérieur. Tous les doubles vitrages du marché sont aujourd’hui à isolation thermique renforcée. « Un double vitrage actuel est deux fois plus performant qu’un double vitrage d’ancienne génération, sans couches d’oxydes métalliques ni remplissage par un gaz neutre de l’intercalaire entre les deux verres. Cet intercalaire s’est également élargi pour atteindre, hors verre, une épaisseur optimale de 16 mm. Il ne faut donc pas hésiter à remplacer un double vitrage des années 1980 », pose d’emblée Valérie Vandermeulen, directrice de la communication du fournisseur de vitrages AGC Glass France. Les doubles vitrages standards affichent aujourd’hui un coefficient d’isolation thermique Ug de 1,0 ou 1,1 / W/m 2 .K. Soit une isolation thermique six fois supérieure à un simple vitrage (Ug = 5,9 /m 2 . K) ! On peut se protéger encore davantage contre le froid en utilisant un triple vitrage (Ug jusqu’à 0,6 /m 2 .K). Encore confidentiel en France, contrairement à l’Allemagne ou à la Suisse, ce type de produit est à réserver aux climats montagnards ou aux maisons à très basse consommation d’énergie. Plus lourdes et onéreuses, les fenêtres à triple vitrage isolent mieux du froid, mais laissent entrer moins de chaleur dans la maison que les doubles vitrages. On perd alors une partie des apports gratuits du soleil en hiver. Mais la situation évolue rapidement et une tendance est désormais à l’augmentation du facteur solaire (g jusqu’à 61 % pour le triple vitrage Thermobel TG LS, de AGC).
Acoustique et sécurité
Un double vitrage se compose de feuilles de verre dont il est possible de faire varier la composition et les épaisseurs pour satisfaire d’autres besoins. Il existe ainsi des solutions pour se protéger des bruits extérieurs. Pour une première réponse acoustique, quand l’environnement n’est pas trop bruyant, il existe un double vitrage avec des verres d’épaisseurs différentes. En cas de réelle nuisance sonore, le plus efficace est d’utiliser un double vitrage comprenant un verre feuilleté, c’est-à-dire deux feuilles de verre entre lesquelles sont collés un ou plusieurs films plastiques. Ce film PVB (butyral de polyvinyle) améliore l’acoustique d’environ trois décibels, selon Saint- Gobain Glass Bâtiment France. Il apporte aussi, et surtout, une fonction de sécurité au vitrage. La protection est double : pour les personnes (choc, chute et bris de glace) et contre l’effraction (retardateur d’intrusion). On trouve sur le marché plusieurs classes de vitrages selon le niveau de protection. Les plus courants sont classés 2B2 (un film PVB, protection contre les blessures) et 1B1 (deux films PVB, protection contre la défenestration). Sont aussi disponibles sur le marché des vitrages très spécialisés, comme le verre autonettoyant, qui dégrade et évacue les salissures. À réserver aux rares fenêtres très difficiles d’accès. Ce vitrage trouve davantage sa place dans des projets de véranda, par exemple. Tout comme le vitrage chauffant (350 à 400 W/m 2) qui n’a d’intérêt que pour les menuiseries de grande dimension. À noter, enfin, l’existence de fenêtres avec store intégré qui pourraient être appelées à se développer avec l’essor de la domotique