L’eau de pluie
Avant tout, il faut estimer le volume d’eau de pluie récupérable grâce à la toiture. Donc, multiplier la pluviométrie annuelle (1 mm de précipitation = 1 L/m²) par la surface de la toiture (en m²), puis par le coefficient de restitution lié à la nature du toit et la pente. En cas d’utilisation de l’eau pour des usages intérieurs (lave-linge, toilettes...), il faut encore multiplier le tout par le coefficient de rendement du filtre. Le calcul est réalisable sur Internet grâce à des simulateurs gratuits et sur les sites météo (Meteo.fr, Meteociel.fr) pour obtenir la pluviométrie locale. D’une moyenne annuelle de 800 L/m² en France, elle est de l’ordre de 600 L en Île-de-France, 2 000 L dans les régions montagneuses et 200 L sur le littoral méditerranéen. Il faut aussi tenir compte du nombre de jours de pluie, 60 à 90 dans le Sud, 120 et plus dans le reste de l’Hexagone, et l’amplitude des périodes de sècheresse : 21 jours en moyenne pour la France. Même si le chiffre réel est inférieur compte tenu des aléas climatiques (débordement des gouttières, filtre bouché, cuve pleine rejetant l’excédent par son tropplein...), les volumes récupérables sont significatifs et méritent qu’on les exploite.
Des réservoirs extérieurs design
Adossée à un mur de la maison, la cuve extérieure est alimentée par un collecteur installé sur une descente de gouttière en zinc ou PVC. Pour l’installer, il suffit de percer la gouttière et de poser un robinet ou un bec verseur rabattable pour renvoyer les eaux pluviales vers le réseau d’évacuation quand la cuve est pleine. La filtration des déchets se fait avec une crapaudine installée au départ de la gouttière, au niveau du regard de dérivation ou du collecteur du réservoir. D’une contenance de 250 à 1 300 L, ces réservoirs muraux vont de la simple cuve en polyéthylène, aux formes classiques (tonneau, cuves cylindriques, rectangulaires...) ou plus design (amphore, colonne, pot de f leurs XXL. . .) pour devenir éléments décoratifs. Les cuves peuvent aussi se jumeler, avec un couplage par le haut ou le bas, pour offrir plus de capacité. Le prélèvement d’eau se fait par un robinet (pour un arrosoir) ou en raccordant un tuyau à la vanne de vidange, en bas du réservoir. Une petite pompe raccordée au tuyau apporte plus de débit pour un arroseur type canon. Attention, les réservoirs aériens, en été, sont exposés à une élévation de température propice au développement des algues et des micro-organismes.
Citerne souple
Autre solution : installer dans le vide sanitaire de la maison ou sous une terrasse un réservoir souple en tissu (toile en polyester enduit de PVC et traitée anti- UV et