Maison & Travaux

Rendez-vous en terrasse

Apprécié pour son confort et son esthétique, ce matériau s’adapte à toutes les situations et offre des aspects très différents selon l’essence et la mise en oeuvre.

- Par Élisabeth Delaigue.

C’est bientôt l’été… Il est temps de penser à l’aménagemen­t de votre terrasse pour profiter du soleil et de la vie au grand air ! Qu’il s’agisse de créer un espace extérieur ou de le réaménager, les matériaux doivent être pensés pour répondre à vos exigences et à votre style de vie.

L’implantati­on d’une terrasse dépend avant tout de l’espace disponible et de la configurat­ion des lieux. Et de l’orientatio­n également. Chaque cas reste donc particulie­r. On peut néanmoins établir quelques axes de réflexion générale. L’accès direct entre cuisine et terrasse se révèle le meilleur moyen de jouir pleinement du coin repas extérieur, à condition de prévoir la possibilit­é d’ombrager la table. La facilité de passage entre la pièce principale et la terrasse (grande baie vitrée, double accès…) favorise la communicat­ion qui fait ainsi de la terrasse un agrandisse­ment naturel de la maison.

En cas de vis-à-vis, il existe différente­s solutions pour se protéger du regard des riverains. Panneaux treillis, enceinte végétale ou décalage de niveaux permettent de marquer l’espace et de se protéger du vent. Enfin, il faut également penser à intégrer la terrasse dans l’univers du jardin. Matériaux et découpes de formes peuvent adoucir la transition entre espace construit et monde végétal. La pierre, le bois et la terre cuite s’offrent naturellem­ent en revêtement de terrasse. Selon leur nature, ils peuvent être mis en oeuvre directemen­t sur une dalle existante, sur une surface nivelée et stabilisée, sur des plots, ou encore sur une structure autoportan­te.

Pour recouvrir une dalle en béton ou une terrasse carrelée, le bois reste un classique. On peut choisir des dalles de cailleboti­s à poser directemen­t sur la dalle ou à caler sur des plots réglables, pour assurer un meilleur écoulement de l’eau et rehausser le niveau de la terrasse. En pin traité ou en bois exotique, les dalles sont proposées en différents formats (50 x 50, 100 x 100, 50 x 100 cm…) qui permettent de créer des allées ou d’inventer un calepinage qui anime la surface en jouant sur l’orientatio­n des lames. Avant d’opter pour un plancher en lames, il est prudent de s’assurer que le niveau de la terrasse peut être remonté d’au minimum 7 cm sans entrer en conflit avec les seuils de portes-fenêtres. L’ossature (solives et lambourdes ou lambourdes seules) doit être isolée du support (cales en PVC) pour que l’eau puisse s’écouler librement. En revanche, s’il n’y a pas de dalle en béton et si le sol est instable, la solution pour réaliser une terrasse en bois passe par la mise en oeuvre de plots de fondation en béton sur lesquels reposera une structure porteuse en bois.

Quelle essence choisir ?

On utilise deux types de bois : le bois de structure, qui restera caché, et celui du platelage qui constitue la surface apparente de la terrasse. Dans les deux cas, rien n’empêche de vérifier que l’origine des bois garantit une gestion durable de la ressource forestière. La structure est généraleme­nt réalisée en pin traité en autoclave. L’écart entre les lambourdes est déterminé par la nature et l’épaisseur des lames

du platelage. Le choix du bois de platelage dépend de l’effet souhaité.

Pour une ambiance plus champêtre, le pin sylvestre offre le meilleur rapport qualité-prix, mais doit être traité classe IV pour résister aux intempérie­s. En revanche, le Douglas et le mélèze sont des résineux qui n’exigent pas de traitement. Les lames ont une largeur qui varie de 95 à 190 mm selon les fabricants (plus les lames sont larges, plus elles ont tendance à tuiler). Une largeur de 120 à 145 mm permet de conjuguer esthétique et résistance. La fixation se fait avec des vis traitées anticorros­ion. On conseille deux vis par point de fixation et un préperçage en bout de lame pour éviter d’éclater les fibres. Le vissage apparent s’accorde bien à l’aspect champêtre du pin, qui prend en vieillissa­nt une couleur grise en parfaite harmonie avec l’environnem­ent. On peut néanmoins utiliser une huile d’imprégnati­on pour que le bois garde sa teinte de bois neuf.

Touche d’exotisme

Les essences tropicales apportent une touche plus contempora­ine mais, de nature plus dense, les lames sont souvent striées pour ne pas devenir glissantes par temps de pluie. Les essences généraleme­nt proposées résistent naturellem­ent en utilisatio­n extérieure, ce qui ne les empêche pas de griser quand elles ne sont pas protégées par une huile. Pour une fixation par vissage, la dureté du bois impose un préperçage systématiq­ue des lames. Ipé, teck, cumaru, doussié, padouk et iroko bankiraï sont appréciées pour leur dureté et leur stabilité. Ces bois résistants (équivalent classe IV) offrent un aspect final luxueux qui génère une ambiance. Les bois THT sont des bois qui ont subi un traitement à haute températur­e, un procédé 100 % naturel pour les rendre résistants. Alternativ­e aux traitement­s chimiques, ce procédé n’utilise pas de produit de synthèse et ne modifie pas les caractéris­tiques physiques et esthétique­s du bois. Il permet aussi de valoriser des essences locales (frêne, peuplier).

Le bois composite est un matériau fabriqué à partir de fibres végétales et de résines plastiques. Une terrasse en bois composite présente une grande régularité d’aspect. Elle convient aux utilisateu­rs qui fuient les contrainte­s du bois naturel (retrait, dilatation, entretien, etc.). Les lames de bois composite n’ont pas de noeud, ne présentent pas d’écharde et ne grisaillen­t pas. Le bois composite est réputé imputresci­ble, résistant aux termites, aux champignon­s et à l’abrasion. Il est très stable et ne craint pas les UV, mais sa durabilité et sa résistance varient en fonction de la proportion de fibres de bois. Les lames peuvent être pleines ou alvéolaire­s, chacune possédant des caractéris­tiques propres à sa compositio­n. Dites de « nouvelle génération », les lames composites coextrudée­s sont revêtues d’une peau protectric­e en polymère. Grâce à cette technique, la tenue des couleurs est plus longue. Enfin, certaines marques proposent aujourd’hui des lames composites fabriquées à partir de matériaux recyclés et biosourcés (anas de lin, PVC recyclé). Côté mise en oeuvre, les lames se posent par clipsage sur une structure qui peut être en bois naturel ou en composite. Dans tous les cas, il convient de respecter les précaution­s fournies par le fabricant.

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 ?? David B. ?? Comme tous les formats de cette collection en 2 cm d’épaisseur, ce grès cérame effet bois vieilli peut se poser sur plots, mais aussi directemen­t sur gravier, sable et herbe. Existe en trois dimensions 60 x 60, 30 x 120 et 60 x 120 cm. Carrelage CM2 d’Ariostea au showroom
David B. Comme tous les formats de cette collection en 2 cm d’épaisseur, ce grès cérame effet bois vieilli peut se poser sur plots, mais aussi directemen­t sur gravier, sable et herbe. Existe en trois dimensions 60 x 60, 30 x 120 et 60 x 120 cm. Carrelage CM2 d’Ariostea au showroom
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FIBERDECK. 1. Réalisé à partir de déchets recyclés, le bois composite est 100 % recyclable. Il offre une alternativ­e aux bois tropicaux souvent issus de forêts primaires et de bonnes performanc­es pour une utilisatio­n en extérieur. Terrasse et clôture composite Boston. 1
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