Des portes d’entrée nouvelle génération
nouvelle génération
Portes d’entrée et portails participent à l’esthétique de la propriété. Néanmoins, leur choix doit s’appuyer sur d’autres critères largement aussi importants. Explications.
On garde sa porte d’entrée en moyenne trente ans. D’où l’importance d’opter pour une qualité durable et pour un modèle que l’on aimera encore dans quelques années. Le style arrive donc parmi les premiers critères de choix d’une porte d’entrée, car elle représente un peu la signature de la maison. Pour ne pas se tromper dans l’esthétique, il est conseillé d’aller la choisir en emportant une photo de la façade.
Les fabricants proposent des modèles de plus en plus variés en matière de style et de couleur. « De manière générale, la tendance est à des portes de grandes largeurs ( plutôt 100 ou 110 cm que 90), plus confortables pour le passage de la poussette et des meubles, constate Jérémy Hérard, architecte fondateur du réseau Notes de styles. Elles sont également plus impactantes visuellement et donnent un caractère supplémentaire à une façade. » Certaines portes s’ouvrent sur pivot. Si elles sont particulièrement onéreuses, elles offrent un design exceptionnel. Cependant, leur pose nécessite de disposer d’une entrée large (au moins 1,20 m) et haute. Opter pour une porte d’entrée vitrée permet d’apporter une
source de lumière supplémentaire dans la maison, particulièrement bienvenue dans les logements sombres.
Tendance design
Aujourd’hui, la tendance est à de larges vitres. Formes rondes, rectangulaires, géométriques, végétales, mais aussi verre sérigraphié, sablé, à effet miroir jour-nuit… Il y en a pour tous les goûts ! Certaines esthétiques du vitrage peuvent même se coordonner avec la porte de garage et le portail de clôture. Très actuel également, le vitrage sur le côté de la porte, en dormant fixe ou semi-fixe (le dormant peut alors s’ouvrir en enlevant les loquets). Pour les gros budgets, il existe du vitrage transparent pouvant s’opacifier en un instant grâce au passage d’un courant électrique, fonction très pratique pour préserver son intimité. Quelle que soit la porte vitrée, on choisit du vitrage sécurisé : en verre feuilleté pour éviter que la vitre vole en éclats en cas de choc, conforme à la norme EN. 356, allant d’une protection simple des personnes (P2A) jusqu’à une protection renforcée (P5A). Si l’aluminium est tendance pour les maisons contemporaines et que le PVC se développe avec des modèles de plus en plus qualitatifs, les portes en bois – plus chaleureuses et authentiques – s’offrent une nouvelle jeunesse. « Les modèles inspirés des portes anciennes, avec partie haute vitrée et protégée par une grille façonnée, retrouvent leurs lettres de noblesse et s’harmonisent même avec les maisons modernes, surtout en version anthracite. Mais, surtout, on voit se développer les portes en bois monoblocs tout en sobriété, ainsi que les modèles à lames horizontales embouvetées, avec éventuellement des détails ou un encadrement en aluminium », poursuit Jérémy Hérard. Les portes en bois nouvelle génération ont aussi l’avantage de mieux protéger la maison du froid et des infiltrations d’air qu’avant, grâce à un isolant intégré entre deux épaisseurs de bois et à un joint d’étanchéité haute efficacité fixé sur la partie ouvrante.
Sécurité avant tout
80 % des infractions ont lieu par la porte d’entrée. Il existe différents dispositifs pour éviter les intrusions. La porte doit comporter plusieurs niveaux de résistance. Elle doit être dotée au minimum de cinq points de fermeture avec goupilles champignons en haut et en bas qui évitent les risques d’intrusion au pied de biche. Sur les portes en bois ou en aluminium, on peut aussi ajouter des cornières antieffraction en L, qui empêchent le passage d’un pied de biche et renforcent la sécurité sans devoir forcément remplacer la porte. On pense aussi à la chaînette de sécurité ou à l’entrebâilleur. Sur une porte vitrée existante, il est possible de faire changer le vitrage, ou de faire appliquer (par un professionnel) un film de sécurité. Il existe également des films façon miroir sans tain pour
voir l’extérieur sans être vu. Pour le barillet, il est préférable de privilégier un modèle haute sécurité et de grande qualité, au minimum certifié anticrochetage. Le barillet ne doit pas dépasser de plus de 5 mm côté extérieur pour ne pas être arraché avec une pince. L’idéal est, bien sûr, d’avoir un modèle affleurant. On peut aussi ajouter des platines métalliques autour du barillet afin d’en renforcer la sécurité. Tout cylindre de serrure dit de sécurité doit automatiquement être livré avec une carte de propriétaire, sans laquelle les clés ne pourront être refaites. Il est conseillé de privilégier une serrure certifiée A2P, assortie d’une, deux ou trois étoiles selon la durée de résistance à l’effraction (cinq, dix ou quinze minutes). Pour une sécurité optimale, rien ne vaut une porte blindée, qui sera quasiment inviolable avec les outils généralement utilisés par les cambrioleurs. La résistance varie en fonction du modèle choisi. Le Centre national de prévention et de protection (CNPP) classe les portes blindées en trois groupes : une porte BP1 résiste à une tentative d’effraction pendant cinq minutes, une BP2 pendant dix minutes et une BP3 pendant quinze minutes. Il est moins onéreux de faire blinder une porte existante en habillant la porte d’acier et en installant une nouvelle serrure. Mais l’esthétique en sera altérée. Serrures 2.0
Les serrures connectées donnent la possibilité d’ouvrir la porte sans utiliser de clé physique. Ce type de serrure s’ouvre à distance grâce à Bluetooth, le plus souvent, ou wi-fi, NFC ou RFID, via une application sécurisée. Le smartphone fait alors office de clé, même si certains modèles hybrides fonctionnent également avec une clé. Il suffit de s’approcher de la porte avec son smartphone, ou bien de taper un code sur l’écran de son téléphone pour ouvrir la porte de la maison. Le connecteur de la serrure connectée va détecter une clé électronique. C’est ce signal qui va déclencher l’ouverture, ou la fermeture de la porte. Parfois, le
système est combiné à des accessoires RFID – bracelets, badges ou bagues –, qui fonctionnent comme le smartphone, mais en utilisant un protocole de communication différent.
Reconnaissance biométrique
Il existe aussi des serrures connectées biométriques. Équipée d’un capteur, la serrure lit l’empreinte du doigt, de la main ou de la rétine et, une fois l’empreinte reconnue, déverrouille ou verrouille automatiquement la porte, sans avoir besoin d’utiliser une clé. La plupart des serrures biométriques laissent la possibilité de taper un code pour déverrouiller la porte en cas de dysfonctionnement du système (salissures, blessures, brûlures…). Ces serrures d’un niveau supérieur de sécurité, initialement installées pour sécuriser des locaux professionnels, sont de plus en plus prisées des particuliers. Il en existe deux catégories : les serrures à trace, qui lisent les empreintes digitales, et les serrures sans trace, qui lisent la rétine de l’oeil ou les veines du doigt. Pour une sécurité optimale, il est conseillé de s’orienter vers une serrure biométrique sans trace. En effet, une personne mal intentionnée peut facilement, avec une serrure à trace, récupérer les empreintes digitales du propriétaire. Ces serrures peuvent garder en mémoire un grand nombre d’empreintes. Il est même possible de définir des créneaux horaires d’accès, en dehors desquels telle ou telle personne ne pourra pas entrer.
Il existe aussi des portes intégrant déjà une serrure connectée que l’on peut programmer pour contrôler à distance l’accès permanent ou temporaire au domicile. Dès lors qu’on possède la carte dans sa poche, on peut déverrouiller la porte de la maison grâce à un smartphone, une platine d’effleurement (du coude ou du revers de main), un badge, un digicode, une radiocommande ou un lecteur d’empreinte ou de rétine