QUELLES AIDES EN 2020 ?
L’État souhaite stimuler la rénovation de 500 000 logements par an, contre 370 000 actuellement. Pour ce faire, il délivre des aides sous la forme d’une Prim’ Rénov (cf. Maison&Travaux n° 307) pour les foyers modestes, ou d’un crédit d’impôt forfaitaire de 150 €/m2 pour les ménages aux revenus intermédiaires ou plus élevés. Ces aides sont cumulables avec l’éco PTZ (prêt à taux 0), les primes énergies de l’Anah (Agence nationale de l’habitat), et la TVA ramenée à 5,5 % contre 10 % pour un chantier de rénovation sans dimension énergétique. Le portail monexpert-renovation-energie.fr accompagne gratuitement les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique, depuis le diagnostic jusqu’à l’obtention des aides, en passant par les travaux à mener et la recherche d’artisans RGE. Ses experts se chargent de remplir les documents administratifs exigés pour l’obtention des primes.
L’indispensable VMC
Indispensable pour éviter les problèmes d’humidité et disposer d’un air sain, la ventilation cause 20 % des pertes de chaleur dans la maison. Il existe quatre types de ventilation mécanique contrôlée (VMC) :
- la VMC simple flux chasse l’air chaud et pollué de la maison et fait entrer un air propre, mais froid, avec des déperditions de chaleur importantes.
- La VMC simple flux hygrorèglables A tient compte du degré d’humidité de l’air ambiant pour moduler le débit du renouvellement de l’air. Ses bouches d’extractions sont modulables.
- La VMC simple flux hygrorèglables B tient compte du degré d’humidité de l’air ambiant pour moduler le débit du renouvellement de l’air, mais ses bouches d’entrées comme ses bouches d’extractions sont modulables. Une pièce occupée bénéficie ainsi d’un apport d’air plus important qu’une pièce non occupée. Le renouvellement est mieux ciblé.
- La VMC double flux comprend un récupérateur de chaleur de l’air ambiant qui réchauffe l’air extérieur avant qu’il soit injecté dans la maison. Les pertes de chaleur sont réduites jusqu’à 90 % ! Elle est néanmoins beaucoup plus coûteuse que les précédentes. Pour un résultat qui ne le justifie pas forcément si on considère les performances des VMC simple flux hygrorèglables B.
Un système de chauffage renouvelé
Le choix du système de chauffage constitue l’un des ressorts majeurs d’une rénovation énergétique. Après évaluation de votre installation, vous pourrez être amenés à moderniser le dispositif en remplaçant vos appareils (chaudière, chauffe-eaux et radiateurs), voire la source d’énergie utilisée, pour des dispositifs plus innovants. Faute de pouvoir opter pour un système 100 % écolo – comme la pompe à chaleur géothermique qui nécessite d’avoir un grand jardin –, vous pourrez opter pour un système biénergie, qui mixera votre énergie fossile (chaudières à gaz ou au fioul, par exemple) avec une énergie renouvelable (poêle à bois, chauffe-eau solaire). Le remplacement de votre vieille chaudière pour un modèle à hautes performances énergétiques vous permettra d’économiser jusqu’à 30 % sur votre facture.
Des émetteurs plus performants
Les nouvelles générations de radiateurs ont aussi fait des progrès. Moins énergivores que les antiques convecteurs, les radiateurs à accumulation, à inertie ou à fluide caloporteur garantissent une chaleur homogène longue durée et des économies importantes avec, notamment, la possibilité de profiter d’un tarif électrique de nuit. Certains modèles connectés proposent le pilotage à distance, la détection de présence et d’ouverture de fenêtres, la mémorisation des rythmes de vie ou l’autoprogrammation. Des fonctions qui leur permettent d’offrir jusqu’à 45 % d’énergie en plus par rapport à leurs ancêtres convecteurs. Faute de pouvoir tout changer, ce peut être un premier geste à envisager. L’installation représente un faible investissement et leur prix débute autour de 400 euros pour les radiateurs à inertie, 700 pour les radiateurs à accumulation.