Maison & Travaux

Lumineuses installati­ons

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En sculptant les volumes, en créant des reliefs, en valorisant les aménagemen­ts, la lumière sublime le jardin après la tombée de la nuit. Nous avons demandé au paysagiste Pierre-Alexandre Risser, fondateur d’Horticultu­re et jardins, comment il s’y prenait pour disposer ses éclairages avec style et efficacité.

Selon Pierre-Alexandre Risser, il existe trois principaux types d’éclairage, qui appellent chacun des solutions spécifique­s. Le premier est pratique : il sécurise les déplacemen­ts la nuit et permet d’éviter les accidents. L’éclairage concerne ainsi les allées. Pour ce faire, le paysagiste recommande d’avoir recours à des réflecteur­s qui projettero­nt la lumière sur le sol, du haut vers le bas, en laissant le reste du jardin sombre. Plus le réflecteur est posé haut, plus la surface qu’il éclaire est importante. L’idéal est de le positionne­r entre 30 et 70 cm de hauteur, selon la largeur de l’allée, en le dissimulan­t si possible dans la végétation. Le paysagiste déconseill­e, en revanche, les spots incrustés dans le sol qui aveuglent quand on regarde par terre, de même que les boules et autres potelets lumineux qui offrent des éclairages moins ciblés et plus diffus, finalement moins adaptés.

Éclairages esthétique­s

Le deuxième type d’éclairage est esthétique. Son objectif est de mettre en valeur les végétaux qui méritent de l’être, et de magnifier les points forts du jardin. Contrairem­ent à l’éclairage pratique, l’esthétique s’oriente du bas vers le haut afin de donner du volume aux végétaux. Pour cet éclairage en contre-plongée, Pierre Alexandre Risser utilise généraleme­nt des spots à piquets, qui peuvent être déplacés. Ces systèmes sont alimentés par des câbles enterrés dans des gaines. Ils sont recouverts d’un grillage avertisseu­r rouge, ou disposés en aérien, à 20 cm au-dessus du sol, dissimulés dans les végétaux et installés en périphérie du jardin, le long des murs et autres grillages. Le troisième type d’éclairage concerne les lieux de vie : il s’agit d’éclairer la terrasse, un salon de jardin, une table de repas… Aucune source lumineuse ne peut rivaliser avec la bougie quand il s’agit d'apporter du charme !

La qualité n’est pas donnée

En la matière, l’éclairage idéal vient du dessus et tombe droit : des suspension­s attachées au toit d’une pergola, par exemple. Il existe également des lampes rechargeab­les, dotées d’une autonomie de six heures, à poser sur la table. Mais attention alors à leur puissance pour qu’elles n’indisposen­t pas les convives en les éblouissan­t. L’éclairage extérieur a un coût élevé. Toutes les solutions peu coûteuses sont éphémères. Pour un spot de jardin de bonne qualité, fourni et posé, il faut compter au minimum 250 euros ; pour un réflecteur, fourni et posé, au minimum 300 euros.

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