Un jardin tiré à quatre épingles
Autrefois peu mis en valeur et scindés en espaces mal reliés, ce jardin a trouvé grâce et fluidité sous la houlette de l’architecte paysagiste Éric Lequertier.
Avec sa maison positionnée en son centre, ce jardin est divisé en quatre zones de surface globalement équivalente. À cela s’ajoutent d’importantes variations de dénivelés, avec un différentiel de 15 m entre le point le plus haut et le point le plus bas. Seules les zones est et sud, situées sur les portions à la fois hautes et relativement planes du terrain, étaient autrefois exploitées. Pour tirer parti de l’ensemble du jardin, le paysagiste Éric Lequertier a mis en oeuvre son concept de « nature vibratoire », fondé sur l’analyse des énergies du site, le ressourcement, l’équilibre et l’harmonie au jardin. Chacune des quatre zones a été pensée comme une pièce distincte, toutes bien reliées entre elles pour permettre à l’énergie de circuler.
Jardin et piscine en harmonie
Côté est, une élégance perceptible dès l’entrée avec un portail et un portillon en acier Corten et l’habillage en pierre sèche de gneiss du mur en béton,
redonne caractère à l’ensemble. Une fois franchis, portail et portillon ouvrent sur une nouvelle allée aux tons clairs et aux dimensions retravaillées. Des massifs ont été créés de chaque côté d’un nouvel escalier d’accès à l’entrée de la maison, lequel est constitué de grandes dalles. Une entrée revisitée et un accueil chaleureux qui sont comme une invitation pour le visiteur. Autrefois garées près de l’entrée, les voitures ont été repoussées à l’extrémité de l’allée, sous un carport élevé en bois. Parallèlement, la croissance des thuyas, taillés à hauteur de gouttière, a permis de dissimuler la maison des voisins, tandis qu’une palissade vénitienne, doublée de charmes taillés en rideau, vient renforcer l’écrin végétal de l’entrée et offrir un cloisonnement entre cette entrée et le reste du jardin dont l’intimité est ainsi préservée. Côté sud, une fois l’escalier menant à l’entrée de la maison gravi, le visiteur découvre sur sa gauche une allée en pas japonais conduisant à une pergola en bois et tubes d’Inox, située entre la palissade vénitienne et la façade de la maison, et qui ouvre sur la parcelle sud du jardin. Plantée d’essences méditerranéennes, agrémentée d’une terrasse en ipé qui prolonge le salon, cette parcelle offre détente et repos, mais aussi fraîcheur et farniente au bord de la piscine à débordement. Elle est constituée d’un bassin de 6 x 6 m, que prolonge un couloir de nage de 6 x 3 m, bordé sur la totalité de sa longueur (12 m) par une paroi de verre. L’ensemble de cet espace est clos de garde-corps en verre. La paroi de verre et la transparence des garde-corps vitrés offrent des vues plongeantes vers la vallée.
Jardin d’eau méditatif
En contrebas de la terrasse et de la piscine, séparée par un dénivelé de 1,80 m : la parcelle ouest à laquelle on accède par deux escaliers, l’un situé contre la maison, l’autre réalisé derrière la piscine. Le premier conduit à une terrasse devant la chambre parentale, le second arrive sur une promenade le long de la paroi vitrée de la piscine, au pied de laquelle a été conçu un bac tampon profond de 80 cm. Cette promenade, constituée d’une allée en piquets de schiste, a été gagnée sur l’ancienne falaise qui domine la vallée, par l’installation de gabions hauts de 2 à 3 m. Elle rejoint la terrasse de la chambre parentale où règne une ambiance japonisante, avec le bassin ponctué de bonsaïs en pots. La terrasse franchie, la promenade se poursuit par un carré de méditation qui a remplacé un talus envahi par la végétation. Un travail de soutènement a été réalisé avec des gabions et un nouvel escalier en bois a été conçu menant au jardin nord où des fruitiers ont été plantés. À côté de cette zone fruitière, un potager se déploie sous la forme de carrés en Corten. Fruitiers, légumes et aromates ont alors pris place à proximité de la cuisine nouvellement transformée en une verrière dont les vitraux laissent profiter du potager à présent à portée de main
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