Appartement en combles
Situé au dernier étage d’un immeuble de ville toulousain, ce plateau de 150 m2, non isolé, quasiment vide et aveugle a été aménagé en appartement familial, avec vue sur les toits. Une transformation qui s’est accompagnée d’une indispensable rénovation thermique.
Chiffres clés
• Surface de l’appartement : 150 m2 dont 95 m2 en loi Carrez
• Consommation électrique avant travaux : inconnu, appartement non habité
• Consommation électrique après travaux : 100 KW hep/m2/an
• Budget du poste énergétique : NC
Pour concevoir cette transformation et l’associer à une véritable réflexion en matière de rénovation énergétique, les maîtres d’ouvrage, soucieux de redonner vie à cet espace tout en maîtrisant leur impact environnemental, ont choisi de se faire accompagner par une architecte, Laetitia Guerry. L’accompagnement de cette professionnelle s’est révélé indispensable pour parvenir à trouver le bon équilibre entre les exigences administratives, les contraintes techniques et les attentes en matière d’agencement intérieur, mais également pour maîtriser l’adéquation entre le budget et les travaux à entreprendre.
Une valeur ajoutée
Les fenêtres de toit existantes ont été conservées dans leurs dimensions et leur emplacement d’origine, mais elles ne pouvaient prétendre à éclairer l’ensemble de l’appartement. La création d’une tropézienne est tout de suite apparue comme un prérequis essentiel pour permettre l’apport supplémentaire de lumière naturelle et répondre aux exigences de confort et d’usage de ce futur appartement.
L’accord des copropriétaires de l’immeuble était nécessaire, puisqu’il s’agissait alors de toucher à la toiture qui correspond à une partie commune. L’architecte s’est parallèlement assurée que le projet puisse être accepté au niveau des services de l’urbanisme, et par
les Bâtiments de France : l’immeuble était situé en plein centre-ville, dans le périmètre d’un monument historique. Une fois l’ensemble de ces autorisations obtenu, elle a alors pu entamer la conception même du projet, en totale collaboration avec les maîtres d’ouvrage.
Une tropézienne au coeur du projet
La tropézienne, véritable coeur de vie de cet appartement, créée en façade arrière tout en donnant sur un coeur d’îlot végétalisé, offre une vue dégagée vers l’ouest, ainsi qu’un espace extérieur intimiste, en hauteur et en retrait, à l’abri des regards. C’est autour d’elle que s’organise la pièce de vie, composée d’un coin bureau, d’un salon, d’une cuisine et d’un séjour associé. Au second plan, la façade intérieure, qui délimite la pièce de vie de l’espace nuit, s’agrémente de verrières d’atelier qui apportent un éclairage naturel en second jour pour les chambres situées à l’arrière. Tous les espaces bénéficient à la fois d’une agréable luminosité et d’un apport calorifique lié à l’ensoleillement, ce qui participe vivement au confort d’hiver.
Le juste équilibre pour une bonne isolation
Comme l ’appartement se situait au dernier étage, avec la mitoyenneté des immeubles voisins, la faible hauteur des murs de façades constituant les bas de pente (environ 1 m de hauteur), de l’épaisseur importante des briques foraines les composant (environ 45 cm), donc du peu de déperditions à craindre à ce niveau, une isolation mince à été mise en place en périphérie. Le plancher a été remis à neuf et isolé par ouate de cellulose entre solives, un matériau léger, abordable et durable, qui offre des performances très satisfaisantes, à la fois du point de vue thermique, mais également acoustique, élément non négligeable dans le cadre de la rénovation en copropriété. La toiture a, quant à elle, été fortement isolée par la pose croisée de deux épaisseurs de panneaux de laine de bois (120 mm en dessous, 200 mm au-dessus), un isolant très performant thermiquement et acoustiquement, figurant parmi les plus respectueux de l’environnement et de la santé des occupants.
Les nouvelles façades de la tropézienne ont été construites au moyen d’une ossature bois isolée en fibre de bois et habillée d’un bardage en zinc finition joint debout. À ce niveau, le plancher bois existant a également été déposé pour être remis à neuf avant d’être étanché puis recouvert des lames de bois composite posées sur lambourdes et sur plots. Une pente a été créée pour permettre l’évacuation des eaux pluviales