En Bretagne, renaissance d’un corps de ferme
Situé non loin de Nantes, au sud de la Loire, ce corps de ferme avait traversé le temps sans grands changements depuis sa construction dans la première moitié du XIXe siècle. Son acquisition récente par un jeune couple l’a récemment fait basculer dans la modernité.
C’ était, à l’origine, et jusqu’à très récemment, une véritable ferme, avec son étable située à une extrémité, son grenier à foin et son habitation. Depuis cinquante ans au moins, aucune transformation n’y avait été menée, si bien qu’elle ne disposait même pas de l’électricité ou de l’eau courante. Cloisonnée en petites pièces sombres et mal isolées, la partie habitable appartenait à un autre âge. Six mois de travaux ont radicalement changé la donne, apportant lumière, volume et confort à cette bâtisse qui a ainsi fait son entrée dans le XXIe siècle, après avoir fait fi du XXe !
Démolir…
Le chantier a commencé par une impressionnante étape de démolition. Toutes les cloisons intérieures – à l’exception d’un mur de refend porteur – ont été déposées, libérant de grands volumes dans l’espace intérieur, et entraînant au passage la disparition de deux conduits de cheminée et de leur tête en toiture. Le plancher d’étage a été parallèlement ouvert d’une large trémie qui permet de jouir d’une hauteur cathédrale depuis
une partie du rez-de-chaussée. Cette ouverture a nécessité une reprise du solivage, mais également un renforcement de structure, avec la mise en place d’une barre métallique vissée conjointement dans le plancher et la poutre faîtière de la charpente. Ainsi ouvert et consolidé, le plancher a ensuite subi un ragréage fibré. Plus compliquée techniquement, une autre ouverture a été réalisée, cette fois-ci dans la façade sud, tournée vers le jardin. Là où se trouvaient autrefois deux petites fenêtres se tient aujourd’hui une large baie vitrée (4 x 2,15 m) qui inonde la maison de lumière.
… et isoler…
Sains et en bon état, les murs périphériques ont vu leurs maçonneries piquetées et nettoyées. Les sols existants, posés à même la terre battue, ont également été supprimés pour procéder à un décaissement de 30 cm et ainsi permettre l’établissement des réseaux d’électricité, de plomberie, et la mise en place d’une dalle en béton – isolée de plaques en mousse rigide de polyuréthane TMS – recouverte d’un plancher chauffant pris dans une chape de 5 cm. À l’exception du mur ouest, mitoyen de la maison voisine, laissé en pierres apparentes, tous les murs périphériques ont également été isolés à l’aide de panneaux semi-rigides de laine de verre sur une épaisseur de 120 mm, avec pare-vapeur et doublage en plaques de plâtre. La toiture a été doublée quant à elle de deux couches de panneaux IsoConfort 32, pour une épaisseur totale de 240 mm, avec, là encore, une finition en plaques de plâtre.
… Pour mieux reconstruire
Ainsi reprise, isolée et percée de généreuses ouvertures, l’enveloppe de la bâtisse s’est ensuite prêtée à un aménagement intérieur qui associe le confort de grands volumes à une bonne circulation de la lumière. Situé au milieu de la maison, l’ancien mur de refend porteur distribue la maison : d’un côté, les pièces de jour totalement ouvertes les unes sur les autres et, de l’autre, les pièces de nuit organisées selon un schéma classique, avec un couloir qui dessert successivement chambres et salles de bains. Secondés
par un maître d’oeuvre du réseau Illico Travaux, Sébastien Kasidis, pour toute la phase de gros oeuvre et pour la préparation du second oeuvre – étape qui a duré six mois –, les propriétaires ont réalisé eux-mêmes, depuis, les peintures, les poses de parquets, de carrelages, le montage de la cuisine et l’ensemble de la décoration. Bientôt, un poêle à bois viendra agrémenter leurs soirées hivernales dans le salon. La maison n’a pas fini de gagner en confort !