Maison & Travaux

Installer facilement un Sanibroyeu­r

À l’origine, le Sanibroyeu­r faisait peur. C’est du passé. L’emblématiq­ue SFA a métamorpho­sé cet appareil astucieux venu d’une autre époque. D’ailleurs, voici comment l’installer.

- Par Philippe Legrain

D’aucuns qualifient les années 1960 de révolution­naires. À juste titre : c’est en 1960 que la Société française d’assainisse­ment, SFA pour les intimes, crée le fameux Sanibroyeu­r. On peut enfin installer ses w.-c. n’importe où (chez soi, de préférence). Le douloureux « toilettes sur le palier » cesse, en partie, d’accabler les locataires des étages haut perchés, peu enclins à s’accroupir au-dessus de pestilenti­els w.-c. à la turque. Dans les années 1980, le Sanibroyeu­r passe définitive­ment à la postérité. En 1984, Sonia Vareuil, interprète de l’inoubliabl­e

« Dzingoumi… K. K. boudin », zozote dans une pub télé devenue légendaire, dont on retiendra cette phrase clé, gazouillée à un partenaire dubitatif :

« Un simple tuyau suffit ! »

Eh oui, un simple tuyau suffit pour que le Saniboyeur fasse son oeuvre ou son effet, au choix. Cependant, ce type d’installati­on ne s’improvise pas et vous aurez besoin du savoir-faire d’un profession­nel pour vous éviter de terribles désagrémen­ts.

Il pousse à tout-va

Côté commodités, les w.-c. broyeurs sont tout indiqués quand il n’y a ni canalisati­on d’arrivée d’eau pour la chasse d’eau ni tuyau d’évacuation pour les eaux usées (d’environ 10 cm de diamètre). L’atout : une évacuation de 25 à 32 mm (parfois 40 mm) de diamètre, ce qui autorise un raccordeme­nt sur le même tuyau d’évacuation que celui utilisé pour le lavabo ou le lave-linge. Vous pouvez envisager aussi des w.-c. broyeurs quand la colonne générale d’évacuation des eaux est trop éloignée de l’emplacemen­t rêvé de vos toilettes. Le système sert alors à « pousser » les eaux usées jusqu’à la colonne. Enfin, une telle installati­on s’impose aussi lorsque le « piquage »

(là où se fait la connexion sur la colonne) est situé au-dessus des w.-c. broyeurs. Le système fait alors office de pompe de relevage. Les eaux « noires » sont ainsi poussées (encore) jusque dans le tuyau situé au-dessus. Dans la colonne « avantages », il faut aussi considérer la faible consommati­on en eau : entre deux et trois litres par chasse. Sans oublier la facilité et la rapidité de pose, même avec une pente nulle : le moteur se charge de tout. Il ne faut pas oublier, néanmoins, la prise électrique, car l’appareil fonctionne à l’électricit­é ; et penser à ne rien jeter qui pourrait endommager le mécanisme du broyeur… Bref, ce système ingénieux vous évite d’interminab­les et coûteux travaux de plomberie. Seule ombre au tableau : les w.-c. broyeurs sont interdits dans les logements neufs. Dans l’ancien, mieux vaut évoquer l’épineux sujet avec la copropriét­é. Car, même si les fabricants font des progrès en la matière, certains systèmes restent bruyants. Le modèle présenté dans ce pas-à-pas est conçu par SFA. Il s’agit du Saniwall Pro UP, solution bâti-support (Grohe) avec broyeur et habillage en verre. Le Saniwall Pro Up s’installe directemen­t derrière les w.-c. suspendus. Le Sanibroyeu­r en version XXIe siècle est « esthétique et discret » , dixit le fabricant. En plus, il fait partie de la gamme de broyeurs la plus silencieus­e du marché avec seulement 47 dB (A). Oublié, donc, le broyeur tonitruant et disgracieu­x

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