ÉNERGIES RENOUVELABLES : L’ENVERS DU DÉCOR
Si les EnR sont parfois présentées comme une solution à tout, leurs détracteurs ne manquent pas d’arguments, à commencer par les conséquences sur le paysage (éoliennes, centrales photovoltaïques, notamment), sur la faune et la flore (éoliennes, production de gaz vert qui engendre des odeurs et pourrait avoir un impact sur la nappe phréatique…), le bruit (éoliennes à proximité des habitations), les coûts d’investissement… Autre reproche : certaines de ces énergies sont intermittentes (le solaire et l’éolien, notamment), d’où la nécessité pour la France de développer un mix énergétique qui se fonde sur des sources de production diverses. L’Ademe évoque également le développement des réseaux électriques intelligents (smart grids) et des solutions de stockage de l’énergie (électricité et chaleur) qui doivent accompagner l’expansion des EnR pour assurer à la fois la stabilité du réseau et lisser les variations de production. Enfin, si les EnR sont présentées comme propres, leur impact carbone n’est pas nul pour autant (émissions liées à l’extraction des matières premières, la fabrication des dispositifs, le démantèlement et le recyclage…). Toutefois, selon l’Ademe, leur impact est bien moindre que celui des énergies fossiles. Par exemple,
« la production d’électricité par énergie éolienne émet 150 fois moins de CO2 que celle résultant du charbon, et six à seize fois moins de CO2 pour le solaire photovoltaïque en fonction du lieu de fabrication des panneaux ».