À l’abri des regards
Comment profiter de son balcon, de sa terrasse ou de son petit jardin sans devenir le centre d’attraction de tout le voisinage ? Il existe trois types de solutions, mais qui toutes ne se valent pas, que ce soit en termes d’esthétique ou d’efficacité.
Des solutions, mais également des contraintes ! Avant de vous lancer dans l’installation de claustras, d’une haie de bambous ou de brise-vue sur votre terrasse, commencez par consulter votre copropriété.
Ces installations, au même titre que les volets, doivent présenter une unité d’un appartement à l’autre, au risque de dénaturer la façade de l’immeuble. Dans les jardins aussi, des règles existent concernant, notamment, les limites de copropriété. Ainsi est-il nécessaire de consulter le PLU de sa commune pour connaître la hauteur autorisée des clôtures. Les plantations doivent se faire à une certaine distance de celles-ci : 50 cm pour les végétaux d’une hauteur inférieure à 2 m ; 2 m pour les plus hauts. De même, avant de venir prendre appui sur un mur pour installer un dispositif structurel, il est recommandé de vérifier auprès du cadastre à qui ce mur appartient ! En effet, il est interdit de percer des trous dans un mur qui ne vous appartient pas, y compris pour y fixer des fils de fer…
La solution végétale
Hauts, déployés en parasol ou en pleureur, les arbres offrent une protection horizontale et verticale en empêchant les voisins du dessus de vous voir. Dans la même catégorie, les arbustes forment des haies dont l’opacité plus ou moins forte préserve aussi des regards. Bien sûr, les thuyas ne constituent pas la seule alternative ! La liste des arbustes à feuillage persistant (laurier, oranger du Mexique, buis commun, fusain, photinia…) et caduc (hêtre, charme commun, aubépine, érable champêtre, prunellier…) est longue, et les possibilités de les mixer dans des haies infinies.
Avec des persistants, l’opacité sera assurée toute l’année ; avec des caducs, celle-ci durera moins longtemps et sera plus partielle. Cette solution procure une protection très importante, qui nécessite néanmoins de disposer de place dans le jardin ou sur la terrasse. Elle se révèle inadaptée pour les petites surfaces, ainsi que pour les impatients… Il faut effectivement attendre trois à quatre ans avant qu’une haie n’atteigne une taille suffisante pour pouvoir jouer les brise-vue. Reste les bambous qui poussent très vite, au point que leur plantation doit s’accompagner de la mise en place d’une barrière antirhizomes pour éviter une prolifération incontrôlable. Les
plantes exotiques, comme le bananier, la gunnère ou l’alocasia, avec leurs feuilles géantes, peuvent également produire de jolis écrans protecteurs.
Brise- vue, palissades et autres claustras
Plus rapides à mettre en oeuvre et efficaces immédiatement, les solutions structurelles – palissades, panneaux pleins ou brise-vue – présentent en outre l’intérêt d’être moins encombrantes. Reste que leur intégration laisse parfois à désirer, et que leur installation n’est pas toujours évidente. Leurs dimensions standards (180 x 180 cm) sont contraignantes et réduisent leur adaptabilité, certaines ne pouvant être retaillées du fait de leurs finitions. En matière d’esthétique, les structures d’occultation réalisées dans des matériaux naturels comme le bois, la canisse, le jonc ou le bambou sont généralement les plus élégantes. Elles peuvent aussi être noyées dans la végétation et associées à des plantes grimpantes qui les fondent dans le paysage. Faute de mur auquel s’adosser, notamment sur les terrasses, les poteaux de soutien de ces structures peuvent être plantés dans les bacs où poussent ces plantes associées. Il est également possible d’installer ces structures fixes en quinconce en les alternant avec des plantations. L’espace occupé au sol n’est pas plus important pour un effet plus sophistiqué. La diversité de ces structures, plus ou moins pleines et découpées, offre à chacun la possibilité de trouver le modèle qui lui convient. Des installations plus éphémères – brise-vue en toile, voiles d’ombrage… – restent des solutions déco pour les petites zones limitées, comme le coin repas. Le recours à ces dispositifs ne peut cependant se concevoir que dans un cadre éphémère. Au premier coup de vent ou à la moindre averse, pour les plus légères, leur installation est mise en péril l