Maisons Normandie

Expos – salons…

À la Galerie Danielle Bourdette

- Nikolai Dronnikov

Nikolai Dronnikov a appris les couleurs dans les pierres charriées par l'enissei et qui dans l'eau retrouvaie­nt toute la pureté de leur couleur. Ces coloris, il les a retrouvés plus tard dans la peinture des icônes, peinture fabriquée à partir de terre et de pierres délayées à l'oeuf. La peinture a évolué avec le temps ; l'icône est immuable. Ses couleurs préférées, noir et blanc de neige, blanc et bleu d'été, un mur d'église sur le ciel, l'ocre et le bleu, le blé mur et le ciel d'automne. Au début du printemps c'est la couche épaisse de poussière qui après la neige empêche l'herbe tendre de pousser. Comment vivre sans saison ? Il dessine depuis des dizaines d'années pour se faire la main et arriver à brosser un portrait en deux ou trois traits. Il pratique tout pour développer sa main : la hache, la guitare, le croquis. L'amour qu'il porte très tôt à Matisse et Van Gogh le sauvera pendant la période du réalisme socialiste et ses longues années d'études aux Beaux-arts de Moscou. Ensuite c'est l'art russe ancien qui l'attire, peinture et architectu­re qu'il connaitra mieux au cours d'expédition­s dans les coins les plus reculés de Russie. Il étudiera tout particuliè­rement la couleur dans l'art russe populaire (icône et art traditionn­el). C'est l'un des premiers qui peindra l'architectu­re ancienne pour y faire le lien avec le paysage russe. Les fresques, les icônes et l'architectu­re d'avant Pierre le Grand, cet art à mi-chemin de l'europe et de l'asie, influencer­a sa grande série de tableaux « Paysage russe » réalisés entre 1963 et 1972.

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Quai de Seine en hiver
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Moscou
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Auto portrait

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