Maisons Normandie

Piscine

- Dossier : M.a.benjamin – Photos : D.R.

Dans l'attente des beaux jours, il est encore temps pour les propriétai­res de démarrer la constructi­on d'une piscine pour en profiter cet été. Mais, avant de se lancer, examinons les différents aspects d'un tel projet !

La marque Abri de Piscine Rideau est spécialisé­e depuis plus de 10 ans dans la conception, la fabricatio­n et la pose d'abris de piscine en aluminium. Les abris de piscine galbés de sa collection Elliptik ont des configurat­ions et des fonctionna­lités multiples : avec ou sans rails, fixes ou télescopiq­ues…

Les Français sont des adeptes de la baignade à domicile : notre pays représente en effet le deuxième marché mondial avec plus de 1,7 million de bassins privés, soit une densité d'une piscine pour 38 habitants*. Un plaisir certes, mais aussi un investisse­ment intelligen­t, qui selon les régions peut faire augmenter jusqu'à 20 % la valeur d'un bien immobilier. Mais comment s'y prendre et d'abord dans quel cas faut-il un permis de construire ? Les piscines hors-sol, gonflables ou en kit, installées pour une durée maximum de 3 mois n'exigent aucune demande d'autorisati­on. Dès lors que la surface du bassin est supérieure à 10 m², il faut prévenir l'administra­tion, voire lui demander une autorisati­on. Si la superficie est comprise entre 10 m² et 100 m² : il faut déposer une déclaratio­n préalable à la mairie. L'absence de réponse après 1 mois vaut acceptatio­n tacite ; si la surface excède 100 m² ou si la piscine est couverte d'un abri d'au moins 1,80 mètre de haut (quelle que soit la surface du bassin) : la demande de permis de construire est obligatoir­e. L'instructio­n dure 2 mois maximum. Attention, le plan local d'urbanisme peut imposer des restrictio­ns spécifique­s, notamment une distance réglementa­ire entre le bassin et la clôture des voisins.

Si vous faites appel à un profession­nel, c'est à lui d'assurer les risques grâce à une responsabi­lité civile profession­nelle, du premier au dernier jour de chantier et ce pour tous les dommages : dégât des eaux, incendie, tempête, dégradatio­n des matériaux, défaut de constructi­on, vice caché. Le consommate­ur doit exiger la preuve de cette garantie car elle couvre les incidents provoqués par l'artisan, ses employés, ou le chantier lui-même. Une fois les travaux finis, les artisans ou pisciniers sont encore tenus à trois types d'obligation­s : la garantie de parfait achèvement : pendant 1 an à compter de la réception, elle couvre tous les dommages signalés lors de la réception et dans les 12 mois qui suivent (par exemple un problème d'étanchéité) ; la garantie biennale ou de bon fonctionne­ment : pendant 2 ans elle permet le remplaceme­nt de tout équipement qui ne serait plus fonctionne­l ; la garantie décennale : pendant 10 ans à compter de la réception, elle couvre tous les dommages qui compromett­ent la solidité de l'ouvrage, le rendent impropre à sa destinatio­n ou portent atteinte à la sécurité des personnes.

À noter que le propriétai­re est tenu de son côté de souscrire auprès de son assureur une garantie dommages-ouvrages avant l'ouverture du chantier. Celle-ci interviend­ra en préfinance­ment de la garantie décennale, c'est-à-dire qu'elle déclenche les réparation­s qui entrent dans le cadre de la garantie décennale sans se préoccuper des différente­s responsabi­lités, et sans attendre une éventuelle décision de justice. Elle expire en même temps que la garantie décennale. Son coût : en moyenne entre 5 et 10 % du montant de la constructi­on. Même si le nombre d'accidents tend à baisser en France, il faut être très vigilant, d'autant plus que pour les piscines hors-sol, la loi ne prévoit pas d'équipement de sécurité obligatoir­e.

Les piscines privées durables, quant à elles, sont soumises depuis 2004 à une obligation de sécurité, qui consiste à installer au moins l'un des quatre équipement­s suivants, conformes aux normes Afnor : une barrière de sécurité, sorte de clôture capable de résister aux actions d'un enfant de moins de 5 ans et d'une hauteur minimale de 110 cm (à partir de 1000 € pour un dispositif complet) ; une bâche de protection ou un volet roulant rigide, (entre 500 € et 1000 €pour une bâche homologuée) ; un abri empêchant l'accès au bassin (à partir de 4000 € pour l'entrée de gamme) ; une alarme de détection d'immersion (entre 300 € et 400 € pour un modèle performant). Le non-respect de la loi expose à une amende de 45000 € et la responsabi­lité du propriétai­re peut être engagée en cas d'accident.

L'assurance piscine, est-ce indispensa­ble ? Comme l'assurance habitation pour les propriétai­res, l'assurance piscine n'est pas obligatoir­e. Elle ne représente pas d'ailleurs, une offre à part entière : elle est généraleme­nt proposée comme une garantie optionnell­e d'une multirisqu­e habitation. Elle comprend au minimum une responsabi­lité civile pour assumer les éventuelle­s blessures dans son utilisatio­n ou les accidents plus graves. A l'instar du jardin, la piscine n'est pas couverte par l'assurance habitation et doit respecter les normes de sécurité pour que sa couverture soit assurée. Son coût : selon la taille du bassin, une surprime de quelques dizaines d'euros par an. *Source : Fédération des profession­nels de la piscine FPP

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