Lucie Delarue-mardrus, muse d'honfleur
Poète, romancière, artiste de la Côte fleurie, Lucie Delarue-mardrus magnifie sa terre d'origine dans son ouvrage Ferveur : « L'odeur de mon pays était dans une pomme. Je l'ai mordue avec les yeux fermés du somme, Pour me croire debout dans un herbage vert. » Née à Honfleur, elle y rencontre et épouse, en 1900, le Dr Josephcharles Mardrus, érudit égyptien, traducteur des contes des Mille et Une Nuits. Elle se fait connaître par sa poésie avec Occident (1901), Ferveur (1902), Horizons (1905), La Figure de proue (1908), et sa première pièce de théâtre Sapho désespérée (1904). L'existence du couple s'organise entre Paris et le Bassin Méditerranéen dont on trouve des échos dans les romans de Lucie Delarue-mardrus comme La Monnaie de singe (1912), Amanit (1929) et dans son essai El Arab, l'orient que j'ai connu (1949). La Normandie n'est pas pour autant oubliée puisque sonmariluioffre,prèsdehonfleur,«lepavillon de la Reine » qu'elle occupa jusque dans les années 30. Cette propriété sera son refuge quand, fatiguée de la tumultueuse vie parisienne qu'elle mène et de
ses nombreux voyages, elle voudra écrire, peindre, sculpter… Seule depuis sa séparation, Lucie Delarue-mardrus doit vivre de sa plume : jusqu'à sa mort, en 1945, c'est près d'une cinquantaine de romans qu'elle publie : Sainte Thérèse de Lisieux (1926) et La Petite Thérèse de Lisieux (1937), Le Bâtard : Guillaume le Conquérant (1931), Rouen (1935). Elle traduira également des poèmes d'edgar Poe, de Shelley et d'emily Brontë, réalisera de nombreuses peintures et sculptures, composera et mettra en musique des poésies. Nelly Sanchez (www.nellysanchez.fr) et Robert Ouaknine.tableaux et collage : collection R. Ouaknine. Pour en savoir plus : le site de l'association des Amis de Lucie Delarue-mardrus https://www.amisldm. org/ Le Musée d'ethnographie et d'art Populaire : Rue de la Prison 12 quai St Etienne 14600 Honfleur