Écologie
Tous à vélo !
Pour que la fréquentation évolue, il faut oser : plus il y aura de vélos sur les routes, plus les automobilistes adapteront
leur comportement.
LA THÉORIE
Le vélo est LE moyen de transport écologique par excellence – avec la marche à pied. Pourtant, en France, seuls 3 % de la population en ont fait leur moyen de transport pour les trajets quotidiens, contre 10 à 27 % dans les pays d’Europe du Nord. Pourquoi et comment laisser la voiture au garage ? Un moyen simple de diminuer la pollution... atmosphérique > Dans de nombreuses villes, les seuils de concentration en particules fines (les “PM10”, particules de moins de 10 microns) sont régulièrement dépassés, ainsi qu’en témoigne le long épisode de pollution de décembre dernier. Les PM10 proviennent des gaz d’échappement et des fumées industrielles. Ils provoquent actuellement 6 400 décès anticipés par an en France. Par ailleurs, les transports sont responsables de plus du quart des émissions de gaz à effet de serre (GES), parmi lesquels le CO Le vélo améliore efficacement la qualité de l’air : - il n’émet pas de particules fines. - il émet 21g de CO par passager par kilomètre (22g dans le cas d’un vélo à assistance électrique ou VAE), là où les voitures particulières atteignent 271g en moyenne et les bus, 101g ! terrestre > Les gaz d’échappement polluent aussi les sols, lessivés par les eaux de pluie. Pas le vélo... sonore > Les transports motorisés sont très bruyants ; le cliquetis des pédaliers et le tintement des sonnettes contribuent considérablement à la dépollution sonore. Un moyen simple de moins gaspiller... d’énergies fossiles > Le pétrole devient rare et cher, et cela ne va pas s’arranger ! Ne pas en utiliser pour se déplacer est le début de la sagesse. d’électricité > Tant que l’électricité n’est pas le pur produit des marées, du soleil et du vent, tous les moyens de réduire notre consommation électrique sont à considérer. C’est le cas du vélo, à assistance électrique ou pas. son argent > Les pleins d’essence, les assurances-auto, le stationnement et les transports en commun pèsent beaucoup sur le budget des foyers. Adopter le vélo comme moyen de transport principal permet de réaliser des économies considérables et ceci, dès l’investissement dans un véhicule : un vélo haut de gamme (y compris un VAE) revient bien moins cher qu’un véhicule motorisé d’entrée de gamme. Si l’on opte pour un abonnement à un service public de location de vélos, ainsi que le proposent toujours plus d’agglomérations, la moitié de la dépense est prise en charge par l’employeur, comme pour un abonnement de transports en commun. son temps > Utiliser le vélo pour ses trajets quotidiens permet d’éviter des milliers d’heures d’embouteillages chaque année et garantit des durées de trajet fiables quelles que soient les conditions de circulation. (Au fait, savez-vous quelles sont les deux villes les plus embouteillées d’Europe ? Varsovie et... Marseille.)
Un moyen simple d’entretenir sa santé...
Une opinion couramment répandue est qu’un cycliste en milieu urbain serait plus exposé à la pollution atmosphérique que les usagers de transports motorisés. Or il n’en est rien : d’une part, les ventilations des voitures extraient l’air au niveau des pots d’échappement, d’autre part, le temps d’exposition d’un cycliste est bien moindre dans les zones les plus embouteillées, puisqu’il y stationne moins longtemps. Bilan : on inhale 1,5 à 2 fois moins de polluants en vélo et l’exposition aux hydrocarbures (Composés Organiques Volatiles) est 6 fois moindre qu’en voiture... en hiver. En été, les écarts sont encore plus marqués (Étude Afsset / Airparif). On pense aussi à tort qu’il existe de nombreuses contre-indications à la pratique du vélo. Certaines études ont montré au contraire que la pratique du vélo en ville est accessible à 90 % de la population. Il existe en réalité seulement deux contre-indications majeures : une arthrose du genou et un accouchement très récent (moins d’un mois). Toutes les autres contre-indications habituelles peuvent être contournées : l’insuffisance cardiaque depuis l’invention du vélo à assistance électrique, les maux de dos, sciatiques et lumbagos depuis la démocratisation du vélo couché, et les troubles de l’équilibre grâce aux nombreux tricycles disponibles sur le marché.
Bien plus, les impacts positifs de la pratique régulière du vélo sur la santé ont été établis par de nombreuses enquêtes. Parmi ceux-là, on relève une influence nette sur : - le surpoids. - l’espérance de vie : les cyclistes vivent en moyenne deux ans de plus que les non-cyclistes. - la fréquence des épisodes de maladie. - le niveau de stress et la santé émotionnelle : la pratique du vélo augmente la confiance en soi et le bien-être tandis qu’elle réduit la fatigue chronique et les troubles du sommeil. •••