Marie Claire Enfants

Attention à la surcharge !

L’AVIS DE CL AIRE LECONTE, CHERCHEURE EN CHRONOBIOL­OGIE, PROFESSEUR­E EN PSYCHOLOGI­E DE L’ÉDUCATION À L’UNIVERSITÉ DE LILLE 3

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La réforme de l’aménagemen­t des temps scolaires est un gâchis. On n’a pas compris qu’un enfant ne passe que 10 % de son temps de vie en classe, pas plus. Il aurait fallu s’occuper de tous les temps, or cela n’a pas été fait correcteme­nt et surtout inégalemen­t sur le territoire. Les rythmes de l’enfant ne sont pas au coeur des préoccupat­ions, sauf dans quelques villes. La surcharge reste trop importante. Et en quelques années, l’idée qu’un enfant ne devrait surtout pas rester à ne rien faire est devenue prégnante. C’est le reflet de la société, du désir des parents de la nécessité de la compétitio­n pour que l’enfant devienne meilleur que les autres. Nous faisons fausse route ! À tout âge, il faudrait garder des temps de rêverie, sans devoirs ni rendez-vous, du temps pour eux. Et pas forcément devant un écran, mais avec des jeux de constructi­on, du dessin, du bricolage. Ils ont aussi besoin de temps pour les copains, la famille, les grands-parents ! Voici ce que je préconise :

• À partir de 3 ans : Une activité suffit. Éveil musical pour la découverte, une fois par semaine, idéalement le mercredi après-midi après la sieste. Ou gymnastiqu­e pour tout-petits, aux mêmes horaires.

• 4- 6 ans : Deux activités sont possibles, une côté sportif et une autre côté culture et sciences. L’enfant pourra choisir en fonction de ce qu’il aura envie de développer. Le mercredi après-midi et/ou le samedi matin, pas plus d’une heure, une heure trente.

• 6-11 ans : S’il a déjà choisi le conservato­ire, c’est assez parce que cela représente trois séances par semaine. S’il a déjà une passion, on peut le laisser y consacrer deux ou trois séances. Et, si possible, à caser le mercredi et le samedi.

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