Louise Dagorne
PRÈS DU MANS, NOUS SOMMES ALLÉS DÉCOUVRIR L’ATELIER DE CETTE CRÉATRICE INCLASSABLE, QUI PROPOSE ACCESSOIRES ET OBJETS ONIRIQUES DES PLUS FANTAISISTES.
Décrivez-nous votre travail… Louise Dagorne.
Je travaille à partir de petits « riens ». De la simple breloque au bijou précieux, ces trésors hétéroclites séduisent mon âme de collectionneuse ! En les assemblant, je raconte des petites histoires qui accompagnent colliers, broches, chapeaux, dioramas, vêtements… Je relie ces éléments avec quelques points de couture, comme si je reprisais. Pour les pièces plus techniques comme les sacs, je fais appel à des ateliers et chantiers d’insertion.
Quel est votre parcours ?
Après un bac littéraire, je suis entrée à la Haute École de Joaillerie (HBJO) en « dessin-maquette », tout en suivant les cours du soir des Beaux-Arts de Paris. J’ai ensuite travaillé comme dessinatrice dans un atelier de joaillerie, jusqu’au jour où j’ai eu envie de créer mes propres bijoux à partir de mes deux passions : la chine et le monde du bijou. J’ai eu la chance de faire de belles rencontres et d’arriver à un moment-clé où l’upcycling avait toute sa raison d’être.
Vos sources d’inspiration ?
Le MuMa, Musée d’art moderne du Havre, et particulièrement les toiles de Marquet. Les oeuvres de Basquiat, Rauschenberg et Villeglé m’émeuvent autant que les histoires de Maupassant. Dans l’univers de la joaillerie, j’apprécie Dori Csengeri, Tzuri Gueta et Philippe Ferrandis. Et j’ai un véritable coup de coeur pour Mouchkine !
Où dénichez-vous vos trésors ?
Je « cours » les vide-greniers et les liquidations de stocks. Au grand déballage du Mans, je trouve toujours des merveilles… Il arrive même parfois que les gens m’offrent leurs fonds de tiroirs, et j’accepte volontiers !
Où peut-on voir votre travail ?
Au Bon Marché à Paris et sinon, à l’étranger, surtout au Japon et en Corée, deux pays très friands de mon univers.