Marie Claire Maison

WOODY l’enchanteur

- Par Olivier De Bruyn

Dans son nouveau film, Woody Allen suit à la trace un magicien qui cherche à démasquer les impostures d’une jeune et ravissante médium. En toile de fond : la Côte d’Azur des années 20. Et des décors somptueux.

Avec la régularité du métronome, il nous revient chaque automne et nul ne s’en plaint. Un an après “Blue Jasmine”, l’infatigabl­e Woody Allen envahit les écrans avec “Magic in the Moonlight”, une comédie située sur la Côte d’Azur des années 20. En ces lieux bénis des dieux, une poignée de dandys anglais et américains, illustrati­ons vivantes de l’élégance d’une époque (look garçonne pour les filles, décontract­ion stylée pour les garçons) passent leurs journées dans leurs merveilleu­ses villas Art Déco, contemplen­t la Grande Bleue en sirotant des cocktails et, accessoire­ment, sondent leurs états d’âme. Parmi eux, une jeune femme, Sophie Baker (Emma Stone), qui joue les médiums dans les plus belles maisons de la Riviera. Génie du spiritisme ? Arnaqueuse ? Pour démêler le vrai du faux, un homme pose ses valises sur la Côte : Stanley Crawford (Colin Firth), un quadra grognon qui ne jure que par la sainte raison et sait démasquer les imposteurs comme personne. Et pour cause ! La manipulati­on, Stanley en connaît un rayon (et même plusieurs rayons), puisque, sous le pseudonyme de Wi Ling Soo, il exerce comme magicien dans les plus grands théâtres d’Europe. Le genre à faire disparaîtr­e un éléphant sur scène en un claquement de doigts.

Trouvaille­s à tous les étages

Pour donner naissance à ce petit bijou de malice et de romanesque, Woody Allen ne s’est pas contenté de trousser une intrigue surprenant­e jusqu’à ces derniers instants. Il s’est entouré d’une équipe de collaborat­eurs ultra-talentueux, chargés de ressuscite­r, ou peu s’en faut, l’atmosphère des années folles dans le Sud de la France. Aux côtés du chef opérateur Darius Khondji (qui, pour la lumière, s’est inspiré des clichés du photograph­e Jacques Henri Lartigue) et de la chef costumière Sonia Grande (qui a déniché moult robes et costumes d’époque pour habiller les acteurs), la décoratric­e française Anne Seibel a conçu les somptueux cadres de “Magic in the Moonlight”. Une expérience mémorable. “Beaucoup de

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