Lyon: l’esprit “vacances au vert”, en famille
“J’ai toujours aimé vivre dans des lieux atypiques, chargés d’une histoire dans laquelle
je peux m’inscrire et transmettre mes sentiments.” Ce désir de dialoguer avec des murs “qui ont une âme”, et peut-être ses études de psychologie qui l’ont rendue attentive au sens caché des gestes, ont “aimanté” Marine Palayer il y a une quinzaine d’années vers cet ancien monastère divisé en copropriété. La présence discrète d’une congrégation de soeurs missionnaires, installées à côté, renforce l’atmosphère paisible de ce “poumon” vert. Sur les hauteurs boisées du mont d’Or, il forme un balcon verdoyant aux portes de Lyon. Ex-styliste, costumière et photographe à ses heures, Marine a d’ailleurs repensé la maison où elle vit avec ses enfants, Antoine et April “à la manière d’une maison de vacances”. Récupérée lors d’un chantier de démolition d’atelier, une baie en verre et métal fait ainsi bénéficier la cuisine de la respiration lumineuse du salon, tout en séparant les deux espaces. Et chaque aménagement relève d’avantage d’une inspiration instinctive que d’un “plan déco” savamment échafaudé. Comme celle de reconvertir la cheminée en plan de cuisson, ou le choix du bleu-vert ultrafrais de la cuisine, “auquel j’ai pensé pour réveiller le motif du sol, à l’origine en terrazzo”. Passionnée par le graphisme et l’image, elle a dispersé revues et livres d’art dans la maison, plutôt que de les regrouper dans une bibliothèque de collectionneuse. Ce choix spontané accentue l’atmosphère bohème, intimiste et accueillante de la maison, instillée par les tapis ethniques, le rotin et le joyeux mix d’objets et de meubles vintage, chinés ou hérités de sa famille. Toujours en mouvement, Marine qui vient de créer Animalost, un site dédié aux animaux perdus ou à adopter, le reconnaît volontiers: “Mes conceptions et mes projets ont toujours une dimension affective et émotionnelle.”