SARAH ESPEUTE LE SENSIBLE À L’OEUVRE

À bientôt 30 ans, cette Arlésienne de

naissance peut se réjouir de son déjà long parcours, entre art et artisanat. Un temps assistante sur des clips vidéo à Londres, puis à la tête de son studio d’impression à Paris, elle part à Marseille en 2019 et crée la galerie Klima Intérieurs avec son amie Léa Bigot pour présenter leurs créations. Ensemble, elles imaginent deux livres où elles explorent “une vision de la décoration intérieure par le biais de l’illustration”. Pour mieux développer des projets personnels, le duo se sépare, et Sarah Espeute se consacre alors entièrement à la broderie et à la peinture qui l’attirent tant. “La broderie pour faire moi-même, et faire entrer l’illustration dans les intérieurs. La peinture parce que j’avais besoin d’une activité plus spontanée. J’aborde mes tableaux comme des morceaux de

fresques altérées.” Début 2020, la galerie A mano studio lui commande une nappe pour son exposition “Le petit couvert”. Sarah Espeute y coud assiettes et fleurs : l’illusion d’une table

dressée. “Je le faisais déjà sur des coussins, j’agrémentais mes rideaux de paysages”, confie celle qui préfère créer des objets uniques plutôt que “broder en série”. Elle chine de vieux draps en lin, les teint parfois, puis dessine une histoire

(ses pièces sont désormais disponibles au Bon Marché Rive Gauche). “Mais je veux que

mes nappes soient utilisées au quotidien!” En 2021, elle prévoit d’explorer l’objet en trois

dimensions avec des artisans. Avec pour mot d’ordre : une esthétique sans âge.

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