Marie Claire Maison

d’une ferme du XVIIIe siècle Megève : le fabuleux destin

C’était une ferme abandonnée, sans aucun confort. Sacha, sa propriétai­re, et l’architecte Alain Mazza l’ont métamorpho­sée en un chalet grandiose ouvert sur la montagne. Un fabuleux destin…

- Reportage SYLVIE THÉBAUD Photos BRUNO SUET

L’IMMENSE PIÈCE À VIVRE S’ARTICULE AUTOUR DE LA CHEMINÉE EN PLUSIEURS RECOINS PLUS INTIMES

blanc comme neige… Pour Sacha, la question ne se pose même pas : la déco de son chalet à la montagne doit faire corps avec son cadre hivernal. “La poudreuse, ça me fait rêver… Ce devait être le fil conducteur de la rénovation.” Le bois s’impose naturellem­ent, gage de l’authentici­té de cette ancienne ferme du xviiie siècle, près de Megève, désaffecté­e depuis si longtemps qu’elle n’avait pas l’eau courante et que le sol était encore en terre battue. En voisin, l’architecte chamoniard Alain Mazza s’attelle à cet énorme chantier de 750 m2, qui nécessiter­a quatre ans de travaux. Pour flouter la frontière entre intérieur et extérieur, il perce d’immenses baies vitrées, fenêtres ouvertes sur la montagne alentour. Pour animer l’impression­nante pièce centrale de 250 m2, il la structure en espaces distincts. Ici, on s’installe sur les canapés face à la cheminée pour lire ou regarder les flammes danser. Là, on se retrouve pour de longues parties de jeux de société. Là-bas, une alcôve intégrée comme une niche dans l’épaisseur des murs permet d’observer en été la paisible ronde des vaches dans les prés. Le mélange des styles rythme les pièces, orchestré par Nathalie Oddo et Anne Gernez, des architecte­s d’intérieur amies de Sacha, qui associent pièces iconiques de design, meubles scandinave­s, objets anciens chinés et lustres majestueux en verre de Murano des années 70. “Je voulais un chalet simple et sophistiqu­é à la fois, mais sans faire un étalage de meubles de valeur.” Le véritable luxe, ici, c’est cette proximité avec la neige fraîchemen­t tombée…

TOUT CE BOIS, C’EST L’ÂME ET L’AUTHENTICI­TÉ DE CETTE FERME DU XVIIIE SIÈCLE

J’AI OPTÉ POUR UNE SALLE DE BAINS DÉLICIEUSE­MENT RÉTRO ET DÉCALÉE

NOUS AVONS PLANTÉ DIVERSES ESSENCES, DONT DES BOULEAUX DE L’HIMALAYA, PROBABLEME­NT MES ARBRES PRÉFÉRÉS

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 ??  ?? À GAUCHE. “La ferme à la Léontine” a gardé son nom, en hommage à celui de sa propriétai­re d’origine, une agricultri­ce au caractère bien trempé, féministe avant l’heure. Son ossature tout en bois a été entièremen­t réhabilité­e dans le respect de ses origines par l’architecte Alain Mazza. À DROITE. Dans la salle à manger, le contraste est saisissant entre le bâti en bois, posé par l’ébéniste Pascal Mossaz, la table en marbre, Bleu Nature, et l’imposant lustre en verre
de Murano des années 70 déniché chez l’antiquaire parisien Stéphane Olivier. Verrerie, Sempré. Bougeoirs dorés et fauteuils en fibres naturelles tressées, Asiatides. Tapis de Norki, galerie Armel Soyer Alps.
À GAUCHE. “La ferme à la Léontine” a gardé son nom, en hommage à celui de sa propriétai­re d’origine, une agricultri­ce au caractère bien trempé, féministe avant l’heure. Son ossature tout en bois a été entièremen­t réhabilité­e dans le respect de ses origines par l’architecte Alain Mazza. À DROITE. Dans la salle à manger, le contraste est saisissant entre le bâti en bois, posé par l’ébéniste Pascal Mossaz, la table en marbre, Bleu Nature, et l’imposant lustre en verre de Murano des années 70 déniché chez l’antiquaire parisien Stéphane Olivier. Verrerie, Sempré. Bougeoirs dorés et fauteuils en fibres naturelles tressées, Asiatides. Tapis de Norki, galerie Armel Soyer Alps.
 ??  ?? À GAUCHE. La cuisine a été réalisée sur mesure par l’ébéniste Pascal Mossaz.
Tabourets de bar, Thin chez Silvera. Carafe en verre soufflé, Laurence Brabant. Pichet en céramique, bol et plat à gâteaux, La Maison de Céline. Robinetter­ie, Volevatch.
Fours, Miele. Lustre en verre de Murano chez l’antiquaire Stéphane Olivier. À DROITE. L’immense pièce de 250 m2, structurée en petits espaces ouverts, dont la salle à manger, a été dessinée par Nathalie Oddo et Anne Gernez, et réalisée par Patrice Bretagne. Canapés, Monaco Home Collection. Coussins en fourrure et tapis de Norki, galerie Armel Soyer Alps. Fauteuils scandinave­s des années 40, chinés.
Tables basses en teck et verreries, Sempré.
À GAUCHE. La cuisine a été réalisée sur mesure par l’ébéniste Pascal Mossaz. Tabourets de bar, Thin chez Silvera. Carafe en verre soufflé, Laurence Brabant. Pichet en céramique, bol et plat à gâteaux, La Maison de Céline. Robinetter­ie, Volevatch. Fours, Miele. Lustre en verre de Murano chez l’antiquaire Stéphane Olivier. À DROITE. L’immense pièce de 250 m2, structurée en petits espaces ouverts, dont la salle à manger, a été dessinée par Nathalie Oddo et Anne Gernez, et réalisée par Patrice Bretagne. Canapés, Monaco Home Collection. Coussins en fourrure et tapis de Norki, galerie Armel Soyer Alps. Fauteuils scandinave­s des années 40, chinés. Tables basses en teck et verreries, Sempré.
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 ??  ?? À GAUCHE. Dans un coin du salon, une alcôve habillée d’un cadre métallique conçu par la société Perracino permet d’admirer le paysage, confortabl­ement installé sur des matelas et coussins, Caravane.
Tabourets italiens des années 60, L’Atelier 55 Megève. À DROITE. Dans l’une des chambres, le fauteuil recouvert en laine d’agneau du Tibet, L’Atelier 55 Megève, apporte un confort douillet. Lustre en cristaux et verre du xixe siècle chinés chez Fatmir Taraj
au marché Paul-Bert de Saint-Ouen. Rideaux en tissu en soie, Osborne & Little.
À GAUCHE. Dans un coin du salon, une alcôve habillée d’un cadre métallique conçu par la société Perracino permet d’admirer le paysage, confortabl­ement installé sur des matelas et coussins, Caravane. Tabourets italiens des années 60, L’Atelier 55 Megève. À DROITE. Dans l’une des chambres, le fauteuil recouvert en laine d’agneau du Tibet, L’Atelier 55 Megève, apporte un confort douillet. Lustre en cristaux et verre du xixe siècle chinés chez Fatmir Taraj au marché Paul-Bert de Saint-Ouen. Rideaux en tissu en soie, Osborne & Little.
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 ??  ?? L’accumulati­on des suspension­s lumineuses “Kyoto”, Paris au mois d’août, apporte une déco insolite à la chambre.
Édredon, Caravane. Coussins “Sunlight”, La Maison de Céline.
L’accumulati­on des suspension­s lumineuses “Kyoto”, Paris au mois d’août, apporte une déco insolite à la chambre. Édredon, Caravane. Coussins “Sunlight”, La Maison de Céline.
 ??  ?? La baignoire “Regal”, Devon&Devon, trône en majesté dans la salle de bains. Robinetter­ie et radiateur, Volevatch.
Tabouret, Bleu Nature. Sol en marbre blanc posé par Antonio Oliveira.
La baignoire “Regal”, Devon&Devon, trône en majesté dans la salle de bains. Robinetter­ie et radiateur, Volevatch. Tabouret, Bleu Nature. Sol en marbre blanc posé par Antonio Oliveira.
 ??  ?? Depuis la terrasse, on profite d’une vue
imprenable sur le paysage alentour.
Fauteuils “AA”, Airborne. En guise de table d’appoint, un rondin de bois sur lequel est posé
un verre coloré, La Maison de Céline.
Depuis la terrasse, on profite d’une vue imprenable sur le paysage alentour. Fauteuils “AA”, Airborne. En guise de table d’appoint, un rondin de bois sur lequel est posé un verre coloré, La Maison de Céline.

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