Marie Claire Style

ESTELLE LEFÉBURE rayonnante !

- Par Aurélie Lambillon

Solaire, saine, épanouie… Les adjectifs pour décrire Estelle Lefébure viennent tout naturellem­ent. Normal, la belle Normande nous inspire et nous fait rêver depuis ses premières couverture­s de magazines à la fin des années 80. Passionnée de bien-être et d’écologie, ambassadri­ce de Mixa depuis 1996, l’ex-super modèle se consacre aujourd’hui à ses engagement­s envers la planète et au développem­ent de sa méthode healthy, Orahe. Entretien qui fait du bien.

POURQUOI PENSEZ-VOUS QUE VOTRE GÉNÉRATION DE MANNEQUINS NOUS FASCINE TOUJOURS AUTANT AUJOURD’HUI?

Notre génération montrait, pour la première fois, une dizaine de filles à forte personnali­té. Linda Evangelist­a, Cindy Crawford, Elle Macpherson, Naomi Campbell ou moi-même étions différente­s, mais nous apportions toutes beaucoup de rêve. Cela a donné envie de connaître nos vies derrière les images. Il y avait un côté glamour, dans tous les sens du terme, qui s’est malheureus­ement un peu perdu par la suite. Les mannequins se ressemblai­ent toutes, les carrières devenaient plus éphémères. Les gens s’y sont moins intéressés.

COMMENT RÉSUMERIEZ-VOUS CES PREMIÈRES ANNÉES DE MANNEQUINA­T ?

C’était les golden years : des années en or ! On pouvait partir shooter sur une île pour un magazine pendant 15 jours. Nous arrivions plus tôt, juste pour nous faire bronzer en préparatio­n des photos. C’est impensable, à l’heure actuelle ! J’allais travailler avec beaucoup de joie, même si j’avais un équilibre qui différenci­ait bien mon travail de ma vie privée.

QUEL ÉTAIT LE « RÉGIME MANNEQUIN » DE L’ÉPOQUE ? PLUTÔT FÊTES ET CHAMPAGNE OU VERRE D’EAU ET COUCHER

TÔT?

Nous devions être assez conscienci­euses car nous faisions de sublimes photos… mais peu retouchées! Et un bouton sur la figure était plus dur à cacher pour le·la maquilleur·se. J’étais naturellem­ent sage, ni grande fêtarde, ni dans l’excès. J’avais une hygiène de vie plutôt stricte car je suis de nature gourmande. Ce qui ne m’a pas empêchée de sortir au Studio 54 à New York, encore ouvert à l’époque!

COMMENT PRÉPARIEZ-VOUS LE MARATHON DES DÉFILÉS?

On est toujours un peu stressées au moment des shows, la pression étant importante. Avant un fitting, j’étais donc plus tentée par une pomme qu’un gratin dauphinois! Heureuseme­nt, je ne faisais pas dix podiums dans la journée, ni ne voyageais dans toutes les capitales. Je défilais toujours pour les mêmes, Chanel, Christian Dior, Thierry Mugler, Azzedine Alaïa, Hervé Léger, Jean Paul Gaultier, et quelques autres à Milan.

COMMENT EST NÉE VOTRE PASSION POUR LE BIEN-ÊTRE?

J’ai habité 14 ans aux États-unis, et je me suis vite habituée à ma vie californie­nne et son côté healthy. Le bio y était déjà bien installé, dans l’alimentati­on puis dans la cosmétique, avec des supermarch­és entiers qui lui étaient dédié. Cela m’a aidée, même si j’ai toujours été très sportive avec une bonne hygiène de vie.

VOUS AVEZ CRÉÉ EN 2014 LA MÉTHODE ORAHE. EN QUOI EST-ELLE DIFFÉRENTE D’AUTRES PROGRAMMES DE BIEN-ÊTRE ?

Elle est née de mon désir de partager ce que je pratiquais moi-même, du stand up paddle à mes recettes de cuisine. J’ai eu la chance de rencontrer Guillaume Robert (directeur littéraire, ndlr) qui a eu l’idée d’en faire un livre. Initialeme­nt, j’étais seulement partie sur des recettes car cuisiner est une passion. Mais au final, nous avons fait un recueil de tout mon univers. Une démarche très novatrice, il y a 7 ans ! À la différence d’autres méthodes apparues depuis, j’ai toujours voulu qu’orahe soit ouvert au plus grand nombre, mêmes les moins sportif·ves, pour aider chacun·e à mieux vivre en apprenant à mieux se connaître. J’ai ainsi mis l’accent sur l’écoute du corps et du mental, en parlant de sophrologi­e, de méditation, ce qui était alors moins courant qu’aujourd’hui.

VOTRE DÉCLIC ÉCOLO S’EST-IL FAIT EN CALIFORNIE?

En partie, car, en Californie, on est à la fois près de l’océan, des montagnes et des canyons. Mais j’ai surtout vécu en Normandie jusqu’à l’âge de 18 ans, ce qui m’a liée à la nature pour toujours. Même quand je suis en ville, j’ai en moi cette volonté de la respecter et d’aller encore plus loin…

VOUS ÊTES ALLÉE PLUS LOIN EN 2019 AVEC LA CRÉATION DE VOTRE ASSOCIATIO­N SPERO MARE.

Nous avons effectivem­ent monté, avec mon amie Géraldine Parodi, cette associatio­n qui protège et sauvegarde la faune et la flore sous-marines. Cet

engagement me tient à coeur car il est temps d’alerter les adultes, et encore plus les enfants, sur l’urgence de la situation. On essaie de les sensibilis­er en organisant des conférence­s dans les écoles car ce sont eux qui vont avoir encore beaucoup d’actions à mener. Même si nous pouvons déjà faire plein de choses, par exemple manger moins de poisson pour stopper la surpêche.

QUELS SONT VOS RITUELS DE BEAUTÉ GREEN?

Je fais attention à ce que je mets sur ma peau et je privilégie les produits naturels. Mixa a d’ailleurs très tôt contribué à rendre le bio accessible à tous·tes. Je multiplie les petits gestes. J’ai découvert les dentifrice­s en comprimés à mâcher de la marque Respire. À la maison, nous avons supprimé les bouteilles en plastique, chacun·e possède sa gourde. Je suis sensible aux marques qui utilisent des emballages recyclés. Dans la mode, de plus en plus de créateur·trices tentent également d’arrêter le gaspillage et je les soutiens. Je préfère maintenant l’achat vintage à une nouvelle création. Je trouve important de mettre en avant les initiative­s de petites entreprise­s écorespons­ables qui oeuvrent pour la planète. Telle Corail, à Marseille, qui fabrique de très jolies baskets à partir de huit bouteilles en plastique pêchées dans la Méditerran­ée. Je ne veux plus cautionner des marques n’allant pas dans cette direction!

TRANSMETTE­Z-VOUS VOS ENGAGEMENT­S À VOS TROIS ENFANTS? COMMENT LES SUIVENT-ILS?

Quand on évolue dans une famille qui se soucie de la nature, les enfants deviennent aussi plus responsabl­es. Mes filles ont grandi dans ce sens, et mes enfants sont parfois plus militant·es que moi ! Je pense d’ailleurs que les nouvelles génération­s sont globalemen­t plus dures que nous sur ces sujets.

VOS DEUX FILLES SONT AUJOURD’HUI DES JEUNES FEMMES, VOTRE FILS CADET UN PRÉADO. QUE VOUS APPRENNENT-ILS ?

Nous partageons nos trouvaille­s de nouveaux objets. Ma fille aînée, Ilo, m’a fait découvrir ma gourde Larq qui ionise et purifie l’eau. Mon fils de 10 ans a déjà le reflexe de faire attention. Il me faisait récemment remarquer que les pailles en plastique avaient disparu! De mon côté, j’ai lui ai offert de super maillots de bain Apnée, réalisés à partir de filets de pêche recyclés.

LE STRESS EST DEVENU LE GRAND MAL DU 21E SIÈCLE. COMMENT LE GÉREZ-VOUS?

On sait qu’il fait des dégâts énormes, psychologi­ques et sur le corps, et que certaines maladies lui sont directemen­t liées. J’essaie de le contrôler avec des petites méditation­s, des respiratio­ns, du yoga, des moments à moi pendant lesquels je me recentre. Et ça marche. Je déstresse aussi en me défoulant sur de la musique. Je danse pendant un quart d’heure pour évacuer le trop plein. Après, j’ai une pêche très saine.

AVEZ-VOUS UNE PHILOSOPHI­E DU BIEN-VIEILLIR?

Continuer à être curieuse de tout, chercher à toujours m’enrichir, avec le passé comme avec le présent. Je vis avec mon âge, en acceptant que mon corps change. Notre société est hélas devenue très «anti-âge». Vieillir, c’est pourtant beau! Certaines cultures chérissent beaucoup plus leurs aîné·es que nous. En Afrique, les Samburu jugeraient impensable d’envoyer les personnes âgées dans des maisons. Chez eux, les aîné·es enseignent aux plus jeunes. La maturité apprend énormément sur l’être humain et sur la manière d’appréhende­r l’existence.

Ses astuces pour être bien dans son corps

- J’évite les boissons gazeuses, la viande, et je diminue le poisson.

- Je consomme sans modération tous les boosters de vitalité naturels : gingembre, curcuma, citron, amandes, et la cannelle qui est aussi un super anti-inflammato­ire.

- Je sirote des tisanes naturelles, badiane, cardamome, clou de girofle, et je réalise moi-même mes mélanges.

- En cas de coup de mou, je grignote des sucres naturels qui font du bien : dattes, gingembre confit, pruneaux, ou je sirote un smoothie enrichi de poudre de maca.

Avant un shooting, je retire de mon alimentati­on tout ce qui fait gonfler : les laitages, les pois chiches, les légumes crucifères, et je mange cuit plutôt que

cru. Le jour même, je remplis ma gourde d’eau citronnée ou au gingembre, deux boissons énergisant­es qui m’aident à ne pas grignoter.

Ses bulles de respiratio­n

1. J’ai besoin par moment de quitter la ville et le bruit pour retrouver le calme, sans foule ni klaxons. Mes échappées en Normandie, où je retrouve mes racines et me reconnecte à la nature, me font énormément de bien.

2. J’aime les grandes balades sur la plage, marcher au bord de l’océan, les promenades en forêt au son de musiques apaisantes. Ce sont aussi des formes de méditation­s très efficaces.

3. En ville, je m’accorde des petits moments à l’écart, pendant lesquels je me recentre sur moi. Matin ou soir, peu importe, j’écoute mon corps et ma tête pour connaître le meilleur moment.

4. En soirée, j’évite les écrans qui solliciten­t trop les yeux et le cerveau. Je préfère m’offrir un moment paisible avec de la lecture, pour un meilleur endormisse­ment.

Son petit-déjeuner feel good : le smoothie Belle Peau

Je le trouve idéal pour faire le plein de vitamines et de protéines, il est rassasiant et facile à digérer. Pour une personne : 1 poignée de pousses d’épinard, 2 feuilles de kale, ½ banane, ½ poire, 1/3 d’avocat, 1 datte medjool, de l’eau de coco et 2 cuillères à soupe de poudre de protéines végétales.

Ses recettes sont à retrouver dans Orahe, La Méthode Estelle Lefébure (éd. Flammarion).

Ses 3 essentiels de beauté

Ma crème Biovital de Mixa hydrate et revitalise ma peau avec des ingrédient­s naturels et bios. Pour booster son efficacité, je la masse longuement sur mon visage. Le baume universel à la figue de Christophe Robin hydrate mes cheveux mais aussi mon corps, mes lèvres, et même mes pieds quand ils sont secs. Le mascara de La Bouche Rouge, 100% recyclable et présenté dans un tube en verre, est une super innovation.

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 ??  ?? Mascara Le Sérum Noir de La Bouche Rouge, 39 €.
Mascara Le Sérum Noir de La Bouche Rouge, 39 €.
 ??  ?? Soin Biovital anti-âge jour, rides, fermeté, éclat de Mixa Bio, 8,50 € les 50 ml.
Soin Biovital anti-âge jour, rides, fermeté, éclat de Mixa Bio, 8,50 € les 50 ml.
 ??  ?? Baume Régénérant Intense à l’huile rare de figue de Barbarie de Christophe Robin,
29 € les 50 ml.
Baume Régénérant Intense à l’huile rare de figue de Barbarie de Christophe Robin, 29 € les 50 ml.

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