NOTRE CAHIER SHOPPING ET INFOS MODE
Grâce à Lisa Kulson, qui avait participé à son lancement en 1997, le label new-yorkais au style contemporain renoue avec ses racines, le chic et la modernité.
Quelque quinze ans après avoir posé les fondations du style Theory en tandem avec le fondateur Andrew Rosen, Lisa Kulson dirige de nouveau les collections féminines de ce label new-yorkais. « Avec une certaine excitation, beaucoup de plaisir et d’enthousiasme » , explique cette Californienne qui, dans l’entrefaite, a fait le tour du monde, lancé une marque lifestyle à son nom en Italie et, surtout, « pris le temps de devenir mère ». Aujourd’hui, Lisa est plus épanouie, confiante et déterminée. Et de remettre Theory dans un « droit chemin ». « La marque avait perdu son identité », tranche celle dont la première saison, datée printemps-été 2015, marquait déjà un vrai tournant par rapport aux précédentes sous la houlette du créateur belge Olivier Theyskens. La collection suivante – cet automne-hiver actuellement en boutique – confirme son faible pour des basiques avec un twist moderne. « Theory est plus lifestyle que fashion, stylé que branché », ditelle encore pour justifier un dressing citadin qui n’en rajoute pas. Entre ses mains, tout est calibré, aussi beau à l’envers qu’à l’endroit, d’une élégance sans effort qui fait de véritables piliers de garde-robe ces manteaux et parkas dans d’épais lainages, pantalons larges un peu mec, jupes portefeuilles, blouses zippées et pulls à col immense en maille chaussette. « Aucune femme ne fait le vide dans ses placards d’une saison à l’autre. Aussi, je veille à éditer des pièces désirables, impeccables et de qualité, qui traversent le temps. » Bref, de la mode qui tient ses distances avec la dernière tendance. Pour conforter ce propos, c’est une femme et non une gamine qui joue les ambassadrices pour la deuxième saison : « Certes, Natalia Vodianova est mannequin, mais elle est aussi mère de quatre enfants, à la tête d’une association caritative… A l’instar de nos clientes – et de moi-même –, j’aime l’idée que la mode fasse partie de son quotidien mais ne soit pas le centre de sa vie. »