Marie Claire

FRANCESCO RUSSO Le chausseur du SEX-APPEAL

Avec ses créations à haute teneur en sensualité – à la direction des souliers Dior, il dessine aussi sa propre ligne –, cet Italien est passé de l’ombre à la lumière. Chacune de ses paires n’est autre qu’une déclaratio­n à la femme.

- Par Valérie Guédon D’autres portraits de créateurs sur marieclair­e.fr/createurs

BIO Natif du sud de l’Italie d’une mère couturière, Francesco Russo a « toujours été fasciné par la mode. Et plus particuliè­rement ce moment d’enfiler une paire de chaussures qui est, pour moi, pile l’instant où la chrysalide devient papillon ». SUCCÈS Avant de lancer sa propre ligne en 2013, il travaille dans l’ombre des plus grandes maisons. Costume National, Miu Miu, Sergio Rossi. Au service de Tom Ford puis de Stefano Pilati pour Yves Saint Laurent, il a signé certains de ses accessoire­s emblématiq­ues. Les sandales « Cancan » à bride ornée de cerises, la « Tribute » au talon vertigineu­x et au plateau confortabl­e ou la bottine « Cage », c’est lui. STYLE Ces créations sont entre l’objet architectu­ral et l’outil de séduction. « J’aime donner aux femmes, outre un instrument pour séduire, quelque chose qui leur permettra d’acquérir du pouvoir », explique-til. Cet homme d’une quarantain­e d’années s’appuie sur des formes intemporel­les auxquelles il donne une bonne dose de sex-appeal. Admiratif de la réussite de Manolo Blahnik, dont il applaudit la « démarche intègre et la structure à taille humaine », ce Parisien d’adoption creuse son propre sillon stylistiqu­e avec persévéran­ce et intuition. « Je ne cherche pas à avoir une démarche différente chaque saison. Je m’attache à raconter au fil du temps l’histoire Francesco Russo, dont chaque collection constitue un chapitre. Je continue inlassable­ment l’étude des proportion­s, des matières et des lignes. Je ne fais pas dans la tendance. Je laisse aux maisons de mode le soin d’en faire. Moi, je fais des chaussures », résume-t-il. Résultat : des stilettos à l’allure précise, des boots dont le cuir précieux s’enroule autour du pied et des mocassins flirtant délicieuse­ment avec le mélange des genres. En somme, des souliers avec ce juste supplément d’âme dont « le seul but, finalement, est de magnifier les femmes ».

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Avec leurs empeignes à la découpe architectu­rale, ses créations font la part belle aux peaux : box, poney léopard, reptile tigré ou couleur de plomb…
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