Le stérilet, 1 000 témoins et la force virale de
« J’ai porté ce stérilet dix mois, et j’ai pris quinze kilos. Idées noires, irritabilité… Mon mari ne me reconnaissait plus. »
Alerté par un article posté sur tv5monde. com, notre site marieclaire.fr publie, le 9 mai dernier, « Stérilet Mirena : elles dénoncent des effets secondaires passés sous silence », qui fait le point sur les inquiétudes grandissantes d’utilisatrices de ce dispositif contraceptif commercialisé depuis 1997 en France par la société pharmaceutique Bayer. Dépression, perte de cheveux, migraines, kystes ovariens… Des femmes évoquent des effets indésirables que leurs gynécologues refusent de prendre en compte. Postée sur la page Facebook Marie Claire France, l’information se répand et, en l’espace de deux jours, ce sont plus de mille témoignages de femmes qui affluent sur nos réseaux sociaux, s’ajoutant à ceux recensés par le groupe Facebook « Victimes du stérilet hormonal Mirena-SVH ». La mobilisation est lancée, et les autorités de santé ne tardent pas à réagir : le 12 mai, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé publie un communiqué déclarant être « attentive à cette augmentation des déclarations et à l’apparition de nouveaux signaux », et indique mener « des investigations au niveau national sur l’ensemble des déclarations d’effets indésirables reçues ». Le lendemain, c’est au laboratoire Bayer d’affirmer être « attentif aux témoignages exprimés par les patientes » et travailler « en étroite collaboration avec les autorités de santé françaises et internationales, dans le but de surveiller le profil de tolérance de Mirena ». Il n’aura fallu que quatre jours et la force virale de la communauté Marie Claire, combinée à celle du groupe Facebook « Victimes du stérilet hormonal Mirena-SVH », pour que l’on se penche enfin sur ce qui pourrait être un nouveau scandale sanitaire.
Affaire à suivre sur marieclaire.fr.