Axelle Tessandier
J’ai été confrontée dans l’enfance au dilemme de la fuite, et, chez moi, ça a correspondu à l’idée de me protéger. Dans la fuite, on emmène toujours soi-même dans ses bagages, sans régler les problèmes. On part avec son moi abîmé et le traumatisme des choses qu’on a voulu abandonner. Il y a quelque chose de vain à penser que l’on se débarrassera d’un problème en fuyant. On peut fuir dans l’urgence, mais ce n’est que le début de la reconstruction. Les grands changements ne se produisent pas dans la fuite. Fuir, c’est se fuir, fuir sa vie, ses vraies envies, par facilité, par peur. Fuir sa vraie nature. Tôt ou tard, ça vous revient à la figure. Fondatrice d’AXL Agency, auteure d’Une
éd. Albin Michel.