Ramesh Nair de Moynat
Il crée des sacs cubes, d’autres dont les lignes rappellent la courbe des hanches. Charismatiques et ingénieuses, les pièces de cet ancien du prêt-à-porter savent structurer une allure décontractée.
Interview Comment découvre-t-on la mode dans le Kerala des années 70-80 ?
On ne la découvre pas, il n’y avait rien. L’Inde était un pays très fermé. Ni télévision, ni magazine de mode, pas de jean. Avec mon frère, nous étions fascinés par les survêtements Adidas des sportifs russes. L’intérêt pour le vêtement est venu ainsi, avec les tennismen aussi, Nastase, Leconte, Borg. Ils nous faisaient entrevoir un monde où le sportswear existait. Sur nos baskets blanches d’écoliers, on dessinait notre propre logo, dérivé de celui d’Adidas. A coups de blanco, on changeait le dessin chaque semaine. On s’est fait virer plusieurs fois de l’école à cause de ça. A 19 ans, après un master de biologie, j’étais sur le point d’intégrer l’armée 1 2