Marie Claire

12 techniques pour se défendre

Notre liste de solutions déjà éprouvées pour s’en sortir en cas d’agression dans l’espace public.

- Par Valentine Faure

1 Ne pas raser les murs, la démarche doit être assurée. Technique éprouvée : faire semblant d’écouter de la musique ou de parler au téléphone – ça permet de prétendre qu’on n’a pas entendu.

2 Dire simplement : « Non », « Stop ». C’est la première étape. Et dans bien des cas, ça suffit.

3 Décrire la scène au harceleur : « Vous êtes en train de me déranger pendant que je lis/de me toucher », etc. Puis décrire votre sentiment : « Ça me dérange/ me met mal à l’aise, me dégoûte », etc. Enfin : « Arrêtez/ enlevez votre main. »

4 Faire n’importe quoi. Chanter, faire la folle, prendre une voix bizarre. Bref, créer un effet de surprise pour déstabilis­er.

5 Demander de l’aide en désignant une personne en particulie­r et en la décrivant : « Vous, avec le manteau bleu, vous pouvez m’aider ? » C’est plus difficile de se défiler.

6 Faire du bruit. Crier. A savoir qu’ « Au feu ! », pour des raisons tristement évidentes, est un cri qui attire plus d’attention que « Au secours ».

7 En cas d’agression physique, les études montrent que les stratégies physiques de résistance et de confrontat­ion – frapper, mordre, griffer, donner des coups de pied, utiliser des techniques d’autodéfens­e… ou une arme – donnent les meilleurs résultats. En revanche, les stratégies verbales non confrontat­ives – pleurer, supplier, discuter, raisonner, etc. – n’ont pas d’effet et, en cas de viol, sont encore moins efficaces que de ne rien faire du tout.

8 Attention aux ripostes physiques. Il faut viser les quatre zones fragiles : les yeux, le cou, l’entrejambe et le tibia, mais pas de coup de poing, ça se travaille et on peut se faire mal si on le rate. Si l’agresseur est sous l’influence de drogue ou d’alcool, il peut être beaucoup plus résistant à la douleur. 9 Si l’on est témoin, on peut facilement interrompr­e une situation désagréabl­e ou potentiell­ement dangereuse : en demandant son chemin à la victime, en faisant semblant de la connaître, en désignant du doigt l’agresseur et en interpella­nt les autres témoins de la scène, etc. Objectif : faire dérailler la scène de harcèlemen­t.

10 On peut essayer de créer un mouvement de solidarité en s’adressant à d’autres témoins de la scène, en disant : « Ne le laissons pas faire. » Objectif : casser le biais de conformité, qui veut que chacun réagisse comme la masse – « si personne ne bouge, je ne bouge pas ».

11 Si on a peur d’intervenir en personne, on peut aussi prévenir la sécurité, filmer la scène ou noter le signalemen­t de l’agresseur, tirer la sonnette (mais pas entre deux stations pour ne pas retarder les secours), appeler la police (ou faire semblant).

12 Apporter du réconfort après coup. Car la passivité des autres peut être aussi brutale que l’agression elle-même. A noter : que la victime porte plainte ou non, le parquet peut poursuivre pour non-assistance à personne en danger un individu qui resterait passif devant une agression (à moins de s’exposer à un risque sérieux). Un témoin est alors passible d’une peine de prison de cinq ans et d’une amende de 75 000 euros.

A lire : Non c’est non. Petit manuel d’autodéfens­e à l’usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire, d’Irene Zeilinger (éd. Marabout).

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France