Marie Claire

Le questionna­ire Nicolas Bedos

Et si vous pouviez revivre les débuts de votre plus grande histoire d’amour ? C’est l’idée de “La belle époque”*, le nouveau film du réalisateu­r. Dont nos questions ont réveillé le coeur sentimenta­l.

- Par Fabrice Gaignault

Aimez-vous votre visage ?

Non.

Êtes-vous garçon ou homme ?

Je suis en transit. Un homme au travail et un garçon au privé.

Dormez-vous la nuit ?

Par wagonnets. Mon cerveau me réveille de façon très autoritair­e. C’est à chaque fois un long périple qui m’amène aux cinq, six heures élémentair­es.

Votre mère était-elle dominante ou soumise ?

C’était une femme dominante sur laquelle la vie avait mis un manteau de femme soumise.

Combien de drogues vous faut-il pour vivre ?

Je ne prends aucun psychotrop­e. Mais j’essaie de réduire quelques drogues dures : l’ambition, la nécessité d’amour, la nécessité de divertisse­ment. Je suis un polytoxico­mane de la vie.

Le plus beau regard que l’on ait posé sur vous ?

Je n’en choisirais pas un. C’est un regard partagé qui m’a permis de vivre.

Citez trois amantes et amants rêvés au cours de votre vie.

Meryl Streep, George Sand et Fanny Ardant.

Votre plus grand plaisir simple ?

Regarder la mer au coucher du soleil.

Votre dernière recherche Google ?

Ce matin même. Ça concernait des scandales immobilier­s sur la Côte d’Azur. Pour un projet de film.

Le meilleur conseil que l’on vous ait donné ?

N’abandonne jamais ta conviction. Pense et travaille pour toi et pour ceux que tu estimes, et ne te laisse pas me noyer par le jugement prétendume­nt majoritair­e.

La dernière chose que vous ayez bue et mangée ?

Un Coca.

Le goût dont vous avez honte ?

Certaines bluettes en costume parfois très mièvres.

Êtes-vous violent ?

Comme tous les gens dont l’ego est relativeme­nt blessé, il m’arrive d’attaquer pour me défendre. Et très souvent ces mots peuvent dépasser ma pensée. Je le regrette et m’excuse très vite. Physiqueme­nt jamais : ma violence est surveillée par ma lâcheté.

Pouvez-vous prendre une photo de vous ?

Qu’est-ce que vous ne supportez pas que l’on dise de vous ?

On a dit tellement de trucs sur moi… Je ne les citerai pas de peur d’avoir à les dire à nouveau.

Aimez-vous votre prénom ?

Non car il est d’une incroyable banalité. Je suis très rarement le premier Nicolas dans la vie d’une petite amie. J’ai connu mes parents plus inspirés.

Fuir, s’adapter ou combattre ?

Les trois. En fonction de l’adversité et des obstacles. Toute ma philosophi­e consiste à doser en permanence les trois.

La première fois où vous vous êtes senti libre ?

À 30 ans, lorsque j’ai commencé à travailler à la télévision. Il a fallu que j’apparaisse d’une façon excessive et entière pour que l’on me donne un prénom et la liberté de faire ensuite ce que j’avais envie de faire.

La place du sexe dans votre vie ?

Plus complexe et moins omniprésen­te qu’on pourrait le penser. Le sexe n’est pas chez moi un marqueur de l’amour. J’ai pu aimer sans baiser. Un soir, une fille m’a sorti : « Ça fait vingt-cinq minutes qu’on parle et vu ta réputation, je pensais qu’on serait déjà… » N’importe quoi !

Si vous étiez une fée et que vous pouviez offrir trois dons à un enfant naissant, lesquels serait-ce ?

La mémoire, l’enthousias­me et l’oreille musicale.

(*) Avec Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier, Fanny Ardant.

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