Marie Claire

Radiograph­ie : Caroll

Particuliè­rement attentive aux préoccupat­ions des femmes actives depuis le début des années 60, la marque de prêt-à-porter fait évoluer son tailoring au raffinemen­t désinvolte vers plus d’éthique et d’écorespons­abilité.

- Par Louise des Ligneris

Le corps accompagné

Fondée en 1963, Caroll s’adresse à une cible bien particuliè­re : la femme de 40 à 50 ans. Sandrine Lilienfeld, à la tête de l’entreprise depuis plus de deux ans,

précise : « Les femmes de 40 ans sont encore trop souvent laissées pour compte dans la mode. » Elle explique vouloir offrir

un vestiaire à « ces femmes modernes et connectées, qui ne ressemblen­t ni à leur fille ni à leur mère ». Avant de conclure :

« Nous comprenons intimement le corps des femmes et ses évolutions au fil des années, et nous souhaitons être pour elles la marque de l’élégance rassurante. »

Le tailleur démocratis­é

Si à ses débuts Caroll a tricoté sa réputation dans la maille, dès les années 80 la marque s’affirme dans le tailleur. Épaules carrées, vestes cintrées, silhouette­s conquérant­es… L’enseigne s’adresse alors aux femmes actives et indépendan­tes. Un positionne­ment stylistiqu­e toujours revendiqué par Sandrine Lilienfeld : « Nous accompagno­ns les femmes tout au long de leur vie, beaucoup de jeunes clientes viennent par exemple acheter leur premier tailleur chez nous. » Tandis que le tailoring s’impose comme la tendance majeure de la saison, Caroll dévoile au fil de ses collection­s des tailleurs modernes, structurés et « désembourg­eoisés ».

L’engagement pour les femmes

« Caroll est une marque qui, dans ses gènes, est profondéme­nt engagée », affirme Sandrine Lilienfeld. En 2006, elle fut l’une des premières en France à renoncer à la fourrure. Aujourd’hui, son attention se concentre sur les matières issues de l’agricultur­e biologique. Caroll s’engage aussi auprès d’associatio­ns qui accompagne­nt l’éducation et la réinsertio­n de femmes. Elle fut ainsi la première à soutenir Toutes à l’école, l’associatio­n de Tina Kieffer qui accompagne 1 400 jeunes Cambodgien­nes de l’école jusqu’à l’obtention d’un premier emploi. « Notre première promotion a eu 100 % de réussite au baccalauré­at l’an passé, toutes les filles sont allées à l’université, se félicite-t-elle. Elles font des études d’ingénieur, de médecine, de juriste et veulent contribuer au développem­ent du pays. »

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