Jardins secrets
Méconnus, centenaires pour certains, quatre havres de paix verdoyants pour oublier, le temps d’une balade, l’agitation de la capitale.
Le jardin du musée de Montmartre (1)
Un quartier, deux ambiances. À quelques mètres de là, les touristes s’agglutinent sur l’impersonnelle place du Tertre. Surplombant l’autre côté de la butte, les trois jardins du musée de Montmartre offrent tout l’inverse : un havre de paix et de verdure, condensé du Montmartre authentique avec recoins, escaliers et vue sur les vignes. Les jardins ont été rebaptisés jardins Renoir en souvenir du peintre qui vécut là.
12, rue Cortot, 18e. museedemontmartre.fr
La maison de Balzac
Sur les hauteurs de Passy, la demeure parisienne d’Honoré de Balzac a été convertie en musée il y a soixante ans. Après des travaux de rénovation, elle est à nouveau accessible au public depuis cet été. L’occasion de découvrir cette ancienne dépendance d’hôtel particulier où l’écrivain conçut La comédie humaine. Et d’apprécier le calme de son jardin de charme avec vue imprenable sur la tour Eiffel, auquel vient de se greffer une cantine bio tenue par Rose Bakery. Une prairie champêtre et des arbres fruitiers devraient parfaire le tableau au prochain printemps.
47, rue Raynouard, 16e. maisondebalzac.paris.fr
Le jardin Albert-Kahn
Depuis trois ans, le musée Albert-Kahn est fermé pour travaux. Mais son incroyable jardin vient de rouvrir ses portes. L’occasion pour le promeneur d’oublier le chaos urbain en déambulant dans ce parc qui semble en contenir une douzaine. Imaginé il y a plus d’un siècle par le banquier Albert Kahn, passionné des cultures du monde, ce jardin « à scènes » déroule un condensé des horticultures de la planète : jardin à la française, jardin japonais, jardin à l’anglaise, forêt d’arbres du Colorado ou bois des Vosges… Un écrin dans la ville et une fenêtre sur le monde.
10, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt.
Le jardin d’agronomie tropicale René-Dumont
C’est un drôle de parc situé en bordure du bois de Vincennes qui abrite des vestiges de l’exposition coloniale de 1907. Certains monuments sont en ruines, recouverts par la végétation, d’autres en cours de restauration comme le pavillon de la Tunisie promis flambant neuf pour 2020. Des bambous, des kakis et des bananiers côtoient ces édifices au charme suranné.