37 %
ont l’impression que leur charge mentale a augmenté.
L’analyse de Brigitte Grésy, présidente du Haut conseil à l’égalité
« La charge mentale s’est enrichie malheureusement de nombreux aspects lors du confinement. À côté du traditionnel logiciel domestique se sont ajoutés une charge émotionnelle plus forte – comment apaiser l’angoisse des enfants, réussir à tenir dans le temps et l’espace ? – et le casse-tête du télétravail – comment sanctuariser du temps et de l’espace à soi pour travailler ? –, plus fatigant chez les femmes que chez les hommes. Et enfin la charge éducative : 80 % des connexions sur les plateformes éducatives étaient des adresses e-mails de femmes. J’aime citer ce chiffre : les chercheuses ont envoyé deux fois moins d’articles que d’habitude à leurs écoles doctorales, alors que les chercheurs en ont envoyé plus que d’habitude. On peut parler aujourd’hui d’épuisement des femmes, il va falloir faire attention à la suite, notamment pour l’organisation du télétravail. »