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Pour sa neuvième édition, le désormais immanquable Voyage à Nantes nous invite à suivre un captivant parcours artistique jalonné d’une soixantaine d’oeuvres pérennes et de quelques installations éphémères. Visite guidée des étapes incontournables.
UN MIRAGE DE CONTE DE FÉES
L’artiste lyonnais Vincent Olinet investit trois lieux, avec trois interventions, dont son célèbre lit flottant, baldaquin irréel comme échappé d’un Sissi ou d’un Walt Disney, évoquant un conte de fées. Mettant à contribution différentes techniques (broderie, menuiserie), cette oeuvre évoque autant les installations ironiques de Damien Hirst que la précision romanesque des maîtres flamands. Magnétique.
Pas encore mon histoire, de Vincent Olinet.
Où: bassin Saint-Félix.
DES JARDINS ET DES PLANTES
Interrogeant depuis longtemps les liens qu’entretiennent l’homme et le végétal, le photographe suisse Mario Del Curto explore le monde pour tenter d’en capter des instantanés. Pour la première fois, il expose l’ensemble de son récit, soit près de deux cents clichés – passant de fabuleux jardins portugais aux cercles concentriques de Moray au Pérou – qui approchent une réalité précieuse, soulignant sa fragilité.
Humanité végétale, de Mario Del Curto. Où: lieu unique, jusqu'au 30 août.
LES LUMIÈRES DE LA VILLE Parmi les créations permanentes, on se réjouit de (re) découvrir la merveilleuse statue décalée de Philippe Ramette, Éloge du pas de côté, une délicate Nymphéa d’Ange Leccia, ou ces Anneaux de Daniel Buren et Patrick Bouchain sur le quai des Antilles, rappelant par ses lumières captant le regard une part peu glorieuse de l’histoire de la ville, plaque tournante du commerce d’esclaves au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, ils brillent, mais hier, ils enserraient poignets et chevilles des captifs envoyés outre-Atlantique. Un choc sans fin.
Du 8 août au 27 septembre. levoyageanantes.fr