Marie Claire

Olivia Ruiz

La chanteuse a fait une entrée remarquée en librairie avec le récit coloré du destin des femmes de sa famille espagnole*. Elle se livre ici avec la spontanéit­é qu’on lui connaît, entre balades dans la garrigue, Annie Cordy et macédoine à l’aïoli.

- Par Fabrice Gaignault

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE? Je m’habitue à sa mutation permanente mais ce serait indécent de m’en plaindre.

ÊTES-VOUS PLUTÔT FILLE OU FEMME?

Les deux. Je suis une femme avec une âme d’enfant en ce qui concerne la coquinerie et la capacité d’émerveille­ment.

DORMEZ-VOUS LA NUIT?

J’ai un sommeil capricieux avec des nuits magnifique­s et d’autres entrecoupé­es par la visite de mes fantômes.

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?

Fouler la garrigue pieds nus.

COMBIEN DE DROGUES VOUS FAUT-IL POUR VIVRE?

Des tonnes. La caresse, le baiser, le chocolat, le bon vin, le regard des gens que j’aime.

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS? Celui de Mathias Malzieu, mon premier grand amour.

CITEZ TROIS AMANTS ET AMANTES RÊVÉ·ES AU COURS DE VOTRE VIE. Le couple Penélope Cruz-Javier Bardem et Albert Camus.

LA DERNIÈRE CHOSE QUE VOUS AVEZ BUE ET MANGÉE?

Un café et une macédoine à l’aïoli.

VOTRE MÈRE ÉTAIT-ELLE DOMINANTE OU SOUMISE? Dominante. Elle a l’intelligen­ce de donner une impression de soumission tout en régnant au sein d’un régime matriarcal déguisé.

VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?

Khéphren. Pour répondre à mon fils de 5 ans qui me demandait s’il était bien le fils du pharaon Khéops. « Mais bien sûr, mon chéri ! » (Elle rit.)

QUEL EST LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ? Mon grand-père : « On obtient les choses à la sueur de son front. »

LE GOÛT DONT VOUS AVEZ HONTE ?

Tata Yoyo et La bonne du curé, que j’adore passer en fin de fête, vers 5 h du matin.

POUVEZ-VOUS ÊTRE VIOLENTE ? Bien sûr, je suis une louve qui peut mordre pour défendre son clan.

POUVEZ-VOUS SORTIR DANS LA RUE SANS MAQUILLAGE?

Oui, mais je me sens un peu moins nue avec un peu de mascara.

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM?

Je l’adore. Ma mère me l’a donné en hommage à Olivia de Havilland, son actrice préférée.

LA PREMIÈRE FOIS OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE? J’ai eu une éducation très libre. Je n‘ai pas connu de moment charnière.À tel point qu’à l’adolescenc­e, trop de liberté tue la liberté. J’ai exagéré.

FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE? Mon instinct me porte plus naturellem­ent vers le combat.

POUVEZ-VOUS FAIRE UNE PHOTO DE VOUS?

LA PLACE DU SEXE DANS VOTRE VIE?

Cruciale. Sexualité, chez moi, égale 50 % de mon épanouisse­ment.

SI VOUS ÉTIEZ UNE FÉE ET QUE VOUS POUVIEZ OFFRIR TROIS DONS À UN ENFANT NAISSANT, LESQUELS SERAIT-CE ?

Être curieux d’apprendre, capable d’aimer, et avoir le don de se débrouille­r pour toujours avoir un toit.

(*) La commode aux tiroirs de couleurs, éd. JC Lattès.

En octobre aux Bouffes du Nord, à Paris, avec Bouches cousues, puis en tournée en France.

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