Marie Claire

Coup de projecteur

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Le plus poète de nos pianistes, Alexandre Tharaud, retrouve le chemin des récitals et prépare un album de duos. Interview. Propos recueillis par Loïs Flayac

Comment se passe votre retour à la scène?

J’ai souvent le désir d’arrêter mon métier: gagner au loto, faire des gâteaux, regarder la télé, voilà ce dont je rêve. Mais après cette période d’arrêt forcé, je n’avais qu’une envie : reprendre. Et ça fait un bien fou ! C’est extraordin­aire d’entrer en scène face à un aréopage de masques et de sentir combien tout le monde – public, organisate­urs, technicien­s, moi-même – est heureux d’entendre à nouveau de la musique en vrai. Je retrouve l’essence même de mon métier.

Y a-t-il une atmosphère propre aux concerts d’été? Les spectateur­s sont un peu moins concentrés. Mais ils toussent moins, sont davantage disponible­s et ils ont pris un petit apéritif ! Et devant ce public bronzé et décontract­é, j’ai l’air encore plus pâle que d’habitude.

Vous allez bientôt sortir un album en duo avec la soprano Sabine Devieilhe. Qu’est-ce qui vous relie? Nous sommes très facilement enfantins. Et en même temps très sérieux. Nous recherchon­s le grand romantisme, le grand geste, tout en nous attachant à des infinités de mini-détails. C’est un point commun – le seul j’imagine – que nous avons avec Ravel.

En concert les 1er et 2 août au festival 1001 notes de Saint-PriestTaur­ion, le 3 août au Biarritz Piano Festival, le 29 août à la Scène nationale Malraux de Chambéry et le 28 septembre au théâtre des Champs-Élysées, Paris 8e, avec Sabine Devieilhe.

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