Contributeur·rices
JESSE LAITINEN, PHOTOGRAPHE
Il a shooté pour nous, au Portugal, deux séries emblématiques de notre numéro Spécial mode.
D’OÙ VENEZ-VOUS?
Je suis né et j’ai grandi sur la côte sud de la Finlande, dans une petite ville de dix mille habitants appelée Karis. Je viens d’une famille de la classe ouvrière, personne n’y a jamais travaillé dans l’art ou l’industrie de la mode! Moi-même, j’ai travaillé pendant dix ans dans le secteur du bâtiment. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER? Parce que je crois que c’est la première fois que j’ai un boulot qui me plaît ! Je peux être créatif et raconter des histoires. En plus, je rencontre beaucoup de gens intéressants et je voyage.
VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LES SHOOTINGS? Je n’en ai pas un en particulier, c’était un très bon voyage.
VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE? Impossible de ne donner qu’un nom. Disons ma mère et ma soeur, vu ce qu’elles ont traversé dans la vie.
LAURE MARCHAND, JOURNALISTE
Elle a recueilli les témoignages de signataires du fameux « Manifeste des 343 », dont on fêtera les 50 ans prochainement.
D’OÙ VENEZ-VOUS?
J’ai grandi près de la forêt. À l’automne, je faisais des provisions de noisettes et j’allais ramasser des girolles. J’étais trimballée dans la 2CV maternelle remplie de numéros de Pif Gadget. Je n’avais pas de télé mais une grande liberté.
POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?
Le journalisme, pour moi, est une attitude, ma façon d’être au monde, de le comprendre et surtout de le faire comprendre.
VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT L’ENQUÊTE SUR LE MANIFESTE EN FAVEUR DE L’IVG? Le moment qui m’a le plus touchée: quand l’une des signataires du manifeste, aujourd’hui très âgée, s’est aperçue que ses souvenirs n’existaient plus. Elle était à la fois affectée et lucide sur ce brouillard qui gagne du terrain.
VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE? J’ai une admiration immense pour Simone Veil. ÉDOUARD ELIAS, PHOTOGRAPHE
Pour nous, il est allé à la rencontre de jeunes femmes corses qui s’engagent contre la mafia.
D’OÙ VENEZ-VOUS?
J’ai grandi entre l’Égypte et la France, entre un père italien, capitaine d’un bateau dédié aux croisières en mer Rouge, et des grands-parents français, du milieu militaire.
POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?
J’ai choisi ce métier afin d’avoir une excuse pour satisfaire ma curiosité et accéder à des lieux, des évènements où je ne devrais normalement pas être. Je souhaitais, enfant, voir les moments historiques se dérouler, et non les vivre à travers des témoignages.
VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LE REPORTAGE EN CORSE?
La pluie et les éclaircies en ce début d’hiver rendant les paysages magnifiques, et une situation sombre mais un engagement lumineux de la part des femmes rencontrées.
VOTRE FEMME PRÉFÉRÉE?
Je ne saurais parler de « femme préférée» mais, venant de terminer l’un de ses livres, je trouve l’engagement et le travail de Svetlana Aleksievitch, journaliste biélorusse, remarquables et très inspirants.
VICKY CHAHINE, JOURNALISTE
Elle signe ce mois-ci un article sur l’influence des séries télé sur la mode. Et la rubrique «Coin fétiche», avec Sonia Sieff.
D’OÙ VENEZ-VOUS?
Je suis née à Paris, bercée par la douceur tunisienne et les effluves de cuisine libanaise.
POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER?
VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ PENDANT LA RENCONTRE AVEC SONIA SIEFF?
Quand elle raconte l’histoire de chaque objet de son coin, et qu’au fil de l’interview se dessine son portrait chinois.